Média local avec zéro milliardaire dedans

Jeanne Added, Médine, Mr Oizo, les premiers noms d’un Climax plus roots

Bye bye le Parc Palmer de Cenon, exit la grande scène et ses affiches clinquantes : Climax confirme son « retour aux sources », à Darwin. Si le festival réduit la voilure, il veut mettre l’accent sur l’ « éco-mobilisation » lors de quatre jours de conférences et de concerts, du 6 au 9 septembre.

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Jeanne Added, Médine, Mr Oizo, les premiers noms d’un Climax plus roots

« C’est une année de transition », reconnaît d’emblée Philippe Barre lors d’une conférence de presse mardi. Après trois éditions de Climax générant « beaucoup d’effervescence » et un festival 2017 qui avait élu domicile au Parc Palmer, « nous avons décidé de revenir aux sources », poursuit le boss de Darwin, « tout en continuant le partenariat avec la ville de Cenon », où se tiendra un « micro Climax » le 5 juillet prochain.

Après une ouverture le jeudi 6 septembre au Rocher de Palmer, avec un concert du rappeur Médine qui sortira de résidence à Cenon, Climax se déroulera donc les trois jours suivants à Darwin. Les 7 conférences auront lieu en journée, notamment celles de la primatologue et anthropologue Jane Goodall, très attendue marraine de l’évènement, ou encore de l’explorateur Jean-Louis Etienne. Et les concerts le soir, toujours caserne Niel, sur 5 scènes différentes.

Le dédoublement de Climax l’an dernier – les conférences à Darwin, les concerts à Palmer – était selon lui « une gageure et une galère pour les équipes ». La fermeture et la sécurisation du parc représentaient aussi une sacrée charge. Mais Philippe Barre souligne surtout la volonté de renouer avec des « valeurs », et préfère parler d’ « éco-mobilisation » plutôt que de festival, avec une édition anglée sur la 6e extinction massive des espèces et la protection du vivant. Il vante aussi une démarche inscrite dans plus de frugalité, « un côté artisan qu’on revendique » :

« L’industrie des festivals se livre une bataille en règle pour attirer des grands noms, nous n’avions pas envie de participer à cette fuite en avant, cette course à  l’échalote », ajoute Philippe Barre.

Réduction de la voilure

Après un exercice 2017 déficitaire, Climax ne pouvait de toutes façons guère se le permettre. Les travaux à Bastide-Niel et sur le quai de Queyries limitant en outre ses marges de manœuvre, c’est avec un budget réduit de moitié que va se tenir sa quatrième édition. La jauge passera elle de 9000 à 5000 billets par jour.

Cela n’enlève rien à la qualité des premiers noms annoncés par Allo Floride, un des partenaires du festival : pas des « têtes de gondole qui clignotent », mais des valeurs sûres, comme le DJ Mr Oizo, une légende de la French Touch (aussi connu pour ses films sous le nom de Quentin Dupieux), l’excellente Jeanne Added, le césarisé (pour la musique de « 120 battements par minute ») Arnaud Rebotini ou l’inclassable Chassol. Deux autres affiches, dont une en attente de confirmation, seront annoncées dans le courant de l’été.

En rapprochant les concerts des débats de la journée, les organisateurs espèrent aussi que les publics se mêleront davantage. Des projections de documentaires seront aussi au programme, dont « Jane », sur Jane Goodall, et The Wild Immersion, film tourné en caméra 360° au plus près d’espèces en voie de disparition.


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