Sous un soleil de plomb, les Ford ont tout de même besoin de chaleur. Dix jours après avoir reçu le soutien de syndiqués allemands et de cheminots parisiens, les ouvriers de l’usine girondine ont reçu ce samedi celui d’Olivier Besancenot. Selon l’ancien candidat du NPA à la présidentielle, « il n’y a aucun licenciement légitime puisque l’entreprise fait des profits et ne prétexte même pas des problèmes de compétitivité ».
Les 886 salariés sont engagés depuis mardi dans un plan de sauvegarde de l’emploi lancé par la direction de Ford Europe. Celle-ci promet pourtant être à la recherche d’un repreneur. Les salariés de l’usine, pas les plus nombreux, ont reçu des soutiens d’autres secteurs : les agents territoriaux de l’Opéra de Bordeaux (actuellement en conflit avec leur direction), les postiers mais aussi des cheminots de la gare Paris-Est et de Toulouse ainsi que des ouvriers en lutte, comme Jean-Pierre Mercier qui a combattu au sein de l’usine Peugeot Aulnay.
On note aussi la présence des ouvriers de Bosch à Rodez (Aveyron), et de ceux de GM&S à la Souterraine (Creuse) mais aussi le cri du cœur poignant de José Gonzalez, délégué CGT de Metal Temple Aquitaine à Fumel (Lot-et-Garonne) sur les marches de l’Opéra (à écouter ci-dessous).
Gilles Lambersend, secrétaire du comité d’entreprise de Ford, estime qu’une telle manifestation est salutaire pour rester mobilisés :
« Malheureusement le PSE est lancé, les négociations ont débuté mais il faut continuer d’insister sur la piste du repreneur. On mettra toujours en avant la bataille de l’emploi, qu’importe le chèque que Ford veut nous donner. Nous on veut que chacun ait un chèque à la fin de chaque mois. »
L’intersyndicale de l’usine sera à ce titre reçue à la préfecture le lundi 9 juillet.
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