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Alain Juppé qualifie de « chance » le rachat des Girondins par les Américains

Alors que de plus en plus de questions se posent autour du rachat du club des Girondins par GACP, le maire assure que les garanties sont là et qu’il n’est pas inquiet pour la suite.

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Alain Juppé qualifie de « chance » le rachat des Girondins par les Américains

« Je me suis toujours abstenu de m’immiscer dans le management du club, a assuré Alain Juppé lors de sa conférence de presse de rentrée. Ce qui m’importe, c’est que les garanties négociées par la ville soient confirmées. »

Et c’est visiblement le cas, laisse entendre la maire de Bordeaux, « même si le club descend en 2e division » ! Le repreneur se serait engagé dans une lettre à honorer le loyer pour le stade Matmut – 3,7 millions d’euros pour encore 27 ans –, à participer à l’entretien de la pelouse, et à verser une redevance au prorata du chiffre d’affaires réalisé sur le stade.

« FCGB : un monument en danger »

Pourtant, une nouvelle fois, les Ultramarines ont manifesté leur hostilité au projet de reprise du club girondin par le fonds de pension américain, GAPC.

Ce vendredi matin, ils ont, pour le faire savoir, à nouveau déployé plusieurs banderoles à divers endroits de la ville. Sur le pont de pierre, place de la Victoire, place Pey Berland, et au stade Chaban-Delmas, on pouvait lire blanc sur noir : « FCGB : un monument en danger », clin d’œil aux Journées du patrimoine de ce week-end.

Alain Juppé ironise :

« Les supporters ont, ces derniers temps, souvent eu l’occasion de manifester leur mécontentement », faisant allusion aux mauvais résultats du club dans le championnat.

« Je ne comprends pas cette campagne »

La veille, l’opposant socialiste Matthieu Rouveyre dévoilait sur son blog « l’organisation économique et juridique qui encadre la cession et l’exploitation du FCGB » :

« L’entreprise qui achètera le Club, “La Dynamie SA”, est bien française mais elle se trouve être la filiale d’une holding, “FC Bordeaux Holdings” quant à elle domiciliée au Luxembourg. »

Le conseiller municipal entend démontrer que le repreneur « a mis au point un montage juridique complexe qui lui permettra d’échapper en partie à la fiscalité française ».

« Je ne comprends pas cette campagne », réagit Alain Juppé qui détourne le sujet vers les rumeurs d’ « argent sale » évoqué par les Ultramarines pour qualifier les fonds américains. Il déclare s’en remettre à la Direction nationale du contrôle de gestion qui va examiner lundi le projet de reprise.

Une « chance »

Par ailleurs, les pièces fournis aux conseillers de Bordeaux Métropole pour le vote sur la validité des garanties de GACP révèlent un crédit de 95 millions d’euros. L’opposition et les supporters craignent que le club ne puisse pas rembourser.

« Si on ne peut plus faire de crédits pour des investissements… ! » répond le maire de Bordeaux qui a estimé que l’offre de GACP était « une chance » pour le club qui va pouvoir « repartir sans dette ».

« Le moins que l’on puisse dire c’est que la dernière période n’a pas été une période de grande stabilité. […] A l’occasion de cette reprise, la dette (de l’ordre de 70 millions d’euros, NDLR) est effacée donc le club repart sans dette, et je crois que pour la solidité de ses activités futures, c’est un point très positif. »

Le 28 septembre, les élus de Bordeaux Métropole auront à valider la reprise des Girondins par le fonds de pension américain.


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