« L’heure n’est plus à compter les oiseaux, les abeilles, les papillons morts et les humains malades. Le constat a été fait tant de fois, au travers de centaines d’études scientifiques rigoureuses, que discuter encore n’a plus de sens. »
Il est temps donc de « relever la tête, unir toutes les forces disponibles, agir toute de suite » annonce la page Facebook de « Nous voulons des coquelicots », page Facebook sous-titrée « Stop pesticides ». Comment ? En interdisant logiquement les pesticides à travers « un immense Appel qui doit provoquer un soulèvement pacifique de la société française ».
« Nous commencerons peut-être à 50 mais nous finirons à 500 000 », déclare au journal Le Parisien Fabrice Nicolino, qui lance ce mercredi ce qu’il appelle « une sorte de Téléthon pour un pays enfin débarrassé de TOUS les pesticides ».
Le journaliste de Charlie Hebdo, qui a été touché lors de l’attaque terroriste en 2015, associe son mouvement à la publication d’un manifeste pour une agriculture plus raisonnable, « Nous voulons des coquelicots », et parallèlement à la publication, ce mercredi, par son journal d’une analyse des cheveux de ses collaborateurs. L’étude révèlerait sur « certaines têtes » plus d’une cinquantaine de « molécules interdites ou douteuses » comme le DDT, un insecticide dangereux banni dans les années 1970.
« Semons ces coquelicots »
En Gironde, le mouvement a tout naturellement trouvé ses adeptes. « Semons ces coquelicots comme autant de graines d’espoir d’un monde sans pesticides », écrit Marie-Lys Bibeyran. Son association, Collectif Info Médoc Pesticides, vient tout juste de se faire remarquer par son action lors du marathon du Médoc 2018 où des panneaux ont été installées sur le parcours pour alerter les coureurs et le public sur les pesticides et le sort des travailleurs des vignes. Les panneaux ont été retirés avant le départ de la course :
« Notre cible n’est pas le marathon en lui-même qui est un événement représentant les valeurs du sport, de la santé et du bien être, assure Marie-Lys Bibeyran sur le blog de son collectif, mais bien la viticulture et les lobbies qui sont à l’opposé de ces valeurs et empoisonnent la vie des Hommes ! »
De son côté, Valérie Murat a eu l’occasion de manifester un mécontentement à l’égard de… la marche pour le climat. La porte-parole de l’association Alerte aux toxiques qualifie l’initiative qui devait rejoindre Darwin durant le festival Climax d’opération de « greenwashing », « tout comme ce lieu qui n’est rien d’autre que la plus belle vitrine de la mairie de Bordeaux en la matière ! » – quand bien même les relations entre les deux ne sont pas au beau fixe…
Comme l’indiquait Rue89 Bordeaux, Valérie Murat a peu apprécié le partenariat de Climax avec le CIVB, « le syndicat de professionnels qui fait la promotion d’une viticulture qui repose sur la chimie de synthèse, […] pour rendre acceptable ce qui ne l’est pas ». Elle appelle à « choisir de soutenir une viticulture respectueuse de la santé de l’homme et de l’environnement du producteur au consommateur ».
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