Il y avait foule sur le chemin forestier du parc de l’Observatoire samedi à l’ouverture du parcours de la 5e édition de la Nuit verte de la biennale PanOramas. Dans le flot continu, beaucoup de spectateurs n’ont probablement pas pu profiter de la déambulation artistique nocturne comme l’entend Charlotte Hüni, la cheffe de projet de développement culturel du Grand projet des villes (GPV) :
« Je regrette que certains l’aient vécu comme dans la rue Sainte-Catherine un samedi après-midi ! Notre but est le confort et la qualité du parcours. Évidemment nous sommes très heureux que cette édition, dans un lieu magique, ait eu autant de succès. On a réellement passé un cap. A nous de réfléchir pour continuer à offrir une expérience merveilleuse pour que ça reste “une déambulation douce”. »
En effet, entre 8500 et 9000 personnes ont foulé le parc de l’Observatoire contre 4500 à 5000 personnes les éditions précédentes.
Deux Nuits vertes ?
C’est sans doute la première question qui vient à l’esprit. Pourquoi ne pas prévoir deux nuits pour profiter de ces installations artistiques qui nécessitent un an de préparation pour la programmatrice, cinq mois de résidence pour les artistes, et 220 000 € de budget, sans compter la mobilisation des services techniques municipaux ?
« On ne peut pas pour plusieurs raisons, répond Charlotte Hüni. C’est d’abord doubler le budget de location de matériel. Mais aussi l’idée d’une seule nuit plait : une nuit à ne pas rater ! »
Financée pour l’essentiel par le GPV et les quatre villes qui le composent (Cenon, Lormont, Floirac et Bassens), ainsi que la Région, le Département, la Métropole et l’Université de Bordeaux, la Nuit verte 2018 est le fruit du travail de 34 artistes et associés pour 13 créations, une équipe technique de 10 personnes, une équipe de production de 3 personnes (dont un service civique) et 40 bénévoles avec leur responsable.
Rendez-vous en 2020 à Cenon, le lieu reste à définir.
[Photo de une, La Nuit verte 2018 ©Rodolphe Escher]
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