C’est l’effet meute ! « Voir un groupe émerger et emmener avec lui d’autres groupes » résume Michaël, batteur d’I Am Stramgram, Équipe de foot, Moloch/Monolyth, Girafes… et j’en passe. Car, chez les Fennec, un membre du collectif joue dans un groupe, comme dans un autre : une consanguinité revendiquée et affichée.
Sauvage et doux
Pourtant, leur emblème, le petit renard des sables, est connu pour être solitaire dans les déserts nord-africains. Sauvage même. Et c’est bien ce qui plaît chez la mascotte : « un animal sauvage et doux à la fois ». Mais on se plairait à imaginer aussi qu’avec ses grandes oreilles, la bestiole est dotée d’une ouïe exceptionnelle. Allez, disons « sauvage, doux, et mélomane ».
Car après tout, chez les Fennec, la langue officielle est bien la musique.
Le collectif, anciennement Disques du Fennec, a été fondé en 2013 par Alex qui, de retour à Bordeaux… du Québec, s’est dit qu’ « il y a des trucs à faire dans cette ville ». A commencer par regrouper plusieurs musiciens amis sous le même nom.
« Il y en avait neuf au début, aujourd’hui il y en a quatorze. Ce n’est plus les mêmes. Des groupes ont splitté et d’autres se sont formés. »
Michaël fait partie de l’aventure dès le départ. Il a rencontré Vincent Stramgram en 2006.
« Je l’ai croisé dans les rangs des vignes que on faisait les vendanges. En fin de journée, il ne savait pas comment rentrer à Bordeaux, il se retrouve dans ma voiture. »
Entre amis
Autour de la musique, le collectif réunit une trentaine de personnes sous une forme associative. Pour les rejoindre, « il faut devenir ami » !
« C’est plus une bande de copains. Quand il y a un groupe avec qui on commence à partager des choses, ou du matos, on l’invite à nous rejoindre. »
Entre copains donc, on se refile des tuyaux. Le collectif – chapeauté par Alexa, alias Maman Fennec, une présidente « qui est pour le coup pas musicienne mais copine avec tout le monde » –, organise des soirées et édite des compilations avec des thématiques.
« Ce sont des compils gravées sur des CD vierges, sans label ! »
Pas de label, « des labels indé, il y en a plein » ; pas de lieu, « les réunions se font chez l’un ou l’autre », le principe est d’ « être identifié » ou encore faire partie d’une famille. Une meute quoi !
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