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Michel Sainte-Marie, « éléphant » socialiste de Mérignac, disparaît

Maire de Mérignac pendant 40 ans (de 1974 à 2014), député socialiste pendant une durée identique (de 1972 à 2012), Michel Sainte-Marie est décédé ce mercredi matin à l’âge de 81 ans. Il a présidé pendant cette période au développement de sa ville, la deuxième du département (70000 habitants), en accueillant des fleurons de l’aéronautique …

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Michel Sainte-Marie, « éléphant » socialiste de Mérignac, disparaît

Maire de Mérignac pendant 40 ans (de 1974 à 2014), député socialiste pendant une durée identique (de 1972 à 2012), Michel Sainte-Marie est décédé ce mercredi matin à l’âge de 81 ans.

Il a présidé pendant cette période au développement de sa ville, la deuxième du département (70000 habitants), en accueillant des fleurons de l’aéronautique de défense (Dassault, Thales), mais aussi en contribuant à son essor culturel.

« Lettré, fin mélomane, réfléchi mais vif dans son action, il était d’une grande lucidité et d’une forte opiniâtreté, a salué ce mercredi son successeur à la mairie de Mérignac, Alain Anziani. Homme de valeurs et d’engagement, il aura façonné l’image de notre ville qui lui doit son dynamisme, son large essor économique, sa solidarité sociale mais aussi son rayonnement culturel, avec l’émergence du Pin Galant, du Krakatoa, du cinéma et de la Médiathèque. »

Michel Sainte-Marie a aussi été le premier président de la Communauté urbaine de Bordeaux, de 1977 à 1983, initiant alors avec Jacques Chaban-Delmas, maire de Bordeaux, une cogestion gauche-droite de l’agglomération toujours en vigueur aujourd’hui – et au moins jusqu’aux municipales de l’an prochain.

Né à Bayonne en 1938, ce professeur de physique-chimie a adhéré à la SFIO (ancêtre du Parti socialiste) en 1958, en pleine guerre d’Algérie. Il est ensuite devenu premier secrétaire de la fédération socialiste girondine en 1971, l’année pendant laquelle il a entamé son premier mandat d’adjoint au maire de Mérignac, alors Robert Brettes.

Michel Sainte-Marie, photo de couverture du livre que lui ont consacré Jean Petaux et Bernard Broustet (DR)

Un fin analyste

« Avec son départ c’est une page de la vie politique locale qui se tourne », a réagi ce mercredi Alain Juppé, soulignant avoir eu « grand plaisir à travailler avec lui sur des dossiers structurants pour notre agglomération ».

« J’ai pu apprécier la finesse de ses analyses politiques et son respect de la parole donnée », ajoute le maire de Bordeaux.

« Il restera comme le bâtisseur de Mérignac », estime Gérard Chausset, son adjoint pendant 13 ans, et toujours aux côtés d’Alain Anziani, le successeur de Michel Sainte-Marie. « Il m’a laissé mettre en œuvre la politique de développement durable dès 2001 », poursuit le conseiller métropolitain, rappelant le soutien de l’ancien édile au tramway, qu’il avait souhaité relancer dès 1983 sur la métropole.

La Ville de Mérignac a mis ses drapeaux en berne et organisera un hommage dans les prochains jours.


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