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Gilets jaunes : vers un acte 20 « apocalyptique » à Bordeaux ?

Nicolas Florian appelle à une journée « ville morte » ce samedi 30 mars à Bordeaux pour prévenir des « dommages collatéraux ». Suite à un échange avec la préfecture, qui évoque la venue de groupes de casseurs pour l’acte 20 des Gilets jaunes, le maire demande ce vendredi aux commerçants de baisser leurs rideaux et aux citoyens de rester chez eux.

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Gilets jaunes : vers un acte 20 « apocalyptique » à Bordeaux ?

« La journée peut être apocalytique, lâche Nicolas Florian. On nous annonce des centaines de personnes qui viendraient pour détruire. Si c’est ce vers quoi on veut nous amener, j’anticipe et j’appelle à une ville morte. J’appelle les commerçants à baisser leur rideau er nos citoyens à rester chez eux. »

Le maire se dit « bien conscient » qu’il « dramatise la situation » mais assure ne « pas avoir pas envie d’avoir des drames humains derrière des drames matériels ».

« Risques de violences »

Il va plus loin que la demande adressée par la préfecture aux commerçants de « retirer tout élément extérieur pouvant faire office de projectile (tables, chaises, poubelles, présentoirs…) », et de protéger leur commerce « en cas d’agitation sur la voie publique ou de menace de troubles ».

La préfecture de la Gironde estime que la mobilisation pourrait être ce samedi plus importante que la semaine dernières (2500 manifestants), et évoque « des risques avérés de dégradations et de violences ».

Aucune manifestation n’a été déclarée, à l’exception du Village Jaune citoyen devant la Maison éco-citoyenne de Bordeaux. Mais de nombreux appels circulent sur les réseaux sociaux. Jérôme Rodrigues, qui avait perdu son oeil en marge d’un rassemblement parisien, a par exemple indiqué sa présence à Bordeaux pour l’acte 20.

Interdictions

« Face à la volonté manifeste de certains groupes, violents et très déterminés, de provoquer d’importants troubles à l’ordre public et des dégradations », la préfète déléguée pour la défense et la sécurité, Valérie Hatsch annonce avoir pris un arrêté « interdisant toute manifestation sur certaines voies ».

Outre le place Pey-Berland, interdite depuis des semaines aux Gilets jaunes, la place de la Comédie, les grands axes (cours Pasteur ou Victor-Hugo), ce périmètre s’étend à la place de la Victoire et à de nombreuses rues adjacentes.

« En cas de violation d’une décision d’interdiction de manifestation, une amende forfaitaire de 135 euros sera dressée par les forces de l’ordre », rappelle la préfecture dans un communiqué.

Nicolas Florian a proposé pour sa part d’aider « les Gilets jaunes de bonne foi » à trouver des lieux de rassemblement, en proposant le village devant la Maison écocitoyenne.

« Ils doivent prendre conscience de leur responsabilité. S’il n’y a pas de défilé de Gillets  jaunes, il n’y a pas de Black blocs, pas de casseurs. Maintenant ça suffit, on est à bout, il faut qu’ils trouvent d’autres moyens d’exprimer leur colère. »

 


#gilets jaunes

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