« 100% bio, 100% local », c’est la devise de Sylvie Léonard et de Bruno Berton. Ce couple, amoureux de la nature et de sa culture dans les règles de l’art, a crée, il y a 5 ans, l’entreprise Prends de la graine. Située à Belin-Béliet, ils y produisent et commercialisent plus de 150 variétés de plants potagers et horticoles, certifiés par le label Agriculture Biologique.
Sous le nom des Serres Berton, le couple écolo débarquent dans la métropole bordelaise avec de nouveaux projets : dans un premier temps, la mise en place d’un « hall », et non d’un « magasin » comme le précise Sylvie Léonard, destiné à être un lieu de vente et de découverte ; puis une serre urbaine, zone de production en plein cœur de Bordeaux.
Un hall d’avril à juillet
Ce nouveau lieu de 300 mètres carré ouvrira ses portes tous les week-ends, de 10h à 19h, à partir de ce samedi 20 avril. Situés au 78-80 rue de la Faïencerie, Sylvie et Bruno proposeront de nombreuses variétés de plants certifiés AB, semés à Belin-Béliet : des plants de plantes aromatiques, de légumes à feuilles et à fruits, et des fleurs comestibles, leur spécialité.
Des mini-potagers sur bottes de paille seront aussi en vente. Pratiques et innovants, ils sont parfaits pour les terrasses ou balcons.
Le hall s’ouvrira ponctuellement à des partenariats avec d’autres artisans locaux, qui proposeront leur savoir-faire, toujours portés sur les mêmes démarches éco responsables et manuelles. Les premiers invités sont « Nature et Potager En Ville », « Végétal Bazar », « Mon Local », « Minou Bonjour »… entre autres.
Une liste ouverte, qui accueillera avec plaisir d’autres participants, est consultable sur la page Facebook des Serres Berton.
La serre urbaine
Ça fait déjà 4 ans qu’ils travaillent sur ce projet. En contrat avec Bordeaux Métropole, le permis de construire est obtenu mais le plan de serres urbaines va mettre encore quelques mois avant de voir le jour.
Dans ce lieu, Sylvie Léonard et Bruno Berton privilégieront l’agriculture verticale, une méthode qui consiste à cultiver sur des portiques de 5 mètres, procurant un gain de place important, avec une faible emprise à terre. Un maraîchage ne permettant pas l’obtention du label AB, puisque celui-ci est considéré comme « hors sol ».
« On est à 98% d’avoir le label », s’amuse Sylvie. Une ferme verticale qui ne sera peut-être pas certifiée bio, mais qui sera la première à utiliser des fertilisants organiques et non minéraux.
Des produits de saison seront proposés à la restauration bordelaise et ce lieu sera ouvert occasionnellement aux visiteurs.
Reverdir la métropole bordelaise
Le but du projet n’est pas seulement de produire pour commercialiser. D’après Sylvie Léonard, un dessein d’une telle envergure doit éveiller les consciences.
« Notre objectif serait d’accompagner les citoyens en leur donnant envie de revenir au vert, de demander à la ville d’opter pour plus de végétation urbaine. Il y a pleins d’endroits dans Bordeaux qui peuvent être laissés à la terre, à la végétation, plutôt qu’au béton. »
Créer une vie de quartier, inciter les bordelais à se tourner davantage vers la nature, à développer une conscience écologique. Un petit pas qui mènerait à une ville plus verte.
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