Une semaine après le défilé du 1er mai, 2000 citoyens se sont rassemblés à Bordeaux contre le projet de loi de réforme de la fonction publique. Celui-ci prévoit notamment d’augmenter le nombre d’embauches de contractuels issus du privé, et de développer la rémunération au mérite.
A l’appel de toutes les organisations syndicales, exceptionnellement unies pour l’occasion, la manifestation a débuté à 11h30, place de la République, et s’est rendue à la préfecture. Dans le cortège, outre les militants syndicaux et personnels de la fonction publique, se trouvaient aussi des partis politiques et quelques Gilets jaunes…
Des membres du personnel hospitalier de Pellegrin et de l’hôpital Saint-André sont notamment sur place.
« Je suis là pour dénoncer nos conditions de travail, indique Julien, aide soignant aux urgences à Pellegrin. Il y a pas assez de personnels pour les patients, des restrictions budgétaires trop strictes. Les patients ne sont pas des clients, on n’est pas là pour faire de l’argent mais pour les soigner. Maintenant, Pellegrin se réveille, c’est vrai que l’on n’a jamais fait trop de grèves mais là ça ne va plus du tout. »
Pour Julien, ce rassemblement n’est qu’un début, et il annonce des arrêts de travail à venir au CHU et ses urgences.
Rendez-vous le 18 mai
Dans la foule se trouvent également une trentaine de membres du SNEP-FSU, le syndicat national des enseignants d’éducation physique.
« La loi de la transformation de la fonction publique causera des inégalités territoriales et des changements de travail dans les équipes, estime Fabrice Alain, secrétaire départemental du SNEP-FSU. Par exemple, l’arrivée massive de contractuels va transformer le rapport hiérarchique. Le travail d’équipe sera de plus en plus difficile. C’est pour cela que nous sommes mobilisés aujourd’hui. »
Les fonctionnaires donnent rendez-vous le samedi 18 mai pour la manifestation nationale à Paris.
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