C’est le 35e de la collection. Après avoir décroché le portrait d’Emmanuel Macron à la mairie de Gradignan en mars dernier, c’est maintenant au tour de celui de Bègles. Vêtus de gilets jaunes, pancarte à la main avec le mot d’ordre « Climat, Justice Sociale ! Sortons Macron », huit activistes d’ANV-COP21 sont entrés dans la mairie de cette commune ce jeudi matin.
L’objectif de ces opérations coup de poing – menées partout en France – est de dénoncer l’inaction écologique et sociale du gouvernement Macron, sans faire usage de la violence. Mais elles ne sont pas pour autant sans risque : depuis février, les membres d’ANV-COP21 comptent 70 personnes auditionnées, 35 gardes à vue, 31 perquisitions et une saisie du bureau de lutte anti-terroriste.
Le maire de Bègles soutient l’initiative
Aucune accusation de vol n’a été cependant lancée à Bègles, ni de poursuites engagée en justice. Lorsque le maire Clément Rossignol-Puech (EELV) se rend sur place, il n’a pas l’air étonné de voir ce rassemblement jaune fluo :
« Vous faites bien, lance-t-il. C’est solidaire comme action ! Les annonces d’Emmanuel Macron sur l’environnement ne sont pas suffisantes, c’est sûr. »
« Qu’allez-vous mettre à la place de la photo du président ? », renchérit un activiste.
« À la place du portrait, on mettra un petit mot : Réquisitionné par l’association ANV-COP21 » !, répond-il.
Chose promise, chose due. Deux heures après l’intervention des militants, Clément Rossignol-Puech poste une publication sur son compte Facebook, avec le « petit mot » en question et un message d’encouragement : « Ils ont mon soutien. La transition écologique doit être une priorité. »
Ils ne vont pas décrocher
Malgré les ennuis visant certains « décrocheurs » ailleurs en France, le groupe bordelais ne compte pas s’arrêter là.
« Nous devons mettre en place une politique de transition énergétique et mettre fin aux mesures fiscales injustes. On fait ça pour éveiller les consciences », indique Gaëtan, responsable de l’antenne bordelaise.
Les portraits du président, regroupés et cachés, sont parfois « promenés » sur des sites emblématiques, comme le chantier contesté de contournement autoroutier de Strasbourg. D’autres sont confiés à des personnalités publiques, comme François Ruffin qui en possède un provenant de la mairie du 5e arrondissement de Paris.
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