Média local avec zéro milliardaire dedans

L’Europe, vous et moi (7) : Sonia Colemyn, « euro-réaliste » chez Debout la France

A J-5 des élections européennes, Rue89 Bordeaux vous présente certains candidats parmi les 33 listes en cours. Nous évoquons avec ces locaux de l’étape l’impact concret des politiques de l’Union sur leur quotidien, et celui des Néo-Aquitains. Aujourd’hui, trois questions à Sonia Colemyn, conseillère départementale du Médoc, 26e sur la liste de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France).

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

L’Europe, vous et moi (7) : Sonia Colemyn, « euro-réaliste » chez Debout la France

Elue en 2015 conseillère départementale sous la bannière Front national, Sonia Colemyn a quitté peu après le parti de Marine Le Pen pour rejoindre Debout la France. Employée de 55 ans, elle a défendu les couleurs du parti de Nicolas Dupont-Aignan aux législatives de 2017 dans la 5e circonscription (Médoc).

La candidate a fait partie des Gilets jaunes lors de la première manifestation du 17 novembre, et affirme rejoindre régulièrement les militants de ce mouvement, que tente d’approcher Debout la France.

Rue89 Bordeaux : Quelle relation personnelle entretenez-vous avec l’Union européenne ?

Sonia Colemyn : Personnellement, je n’ai pas beaucoup bougé, j’ai visité Rome par exemple. Mais par rapport à d’autres qui ont un parcours universitaire notamment avec le programme Erasmus, on ne peut pas dire que j’ai voyagé.

On peut comparer l’Europe à une copropriété. Les appartements sont les pays, et le syndic la commission européenne. Le syndic est beaucoup trop puissant et impose certaines règles, et comme nous n’avons plus de frontières nationales, ils retirent les portes de nos appartements.

Les gens viennent donc se servir chez nous, dans le frigo, imposent ce que l’on doit manger, ce que l’on doit faire. On ne veut plus de ça, on veut une nouvelle Europe, avec une commission européenne qui soit en quelque sorte un secrétariat gouvernemental.

Chacun redeviendrait maître chez soi, et ensemble, à plusieurs, nous pourrions mener de beaux projets, comme lutter contre la maladie d’Alzheimer, ou encore développer les pôles scientifiques.

Je pense que nous n’avons pas besoin d’une Europe aussi élargie, nous sommes trop de pays. Je ne suis pas pour autant pour un Frexit ou une sortie de l’Europe, mais il faut changer certaines règles qui ne conviennent pas.

Sonia COLEMYN (DR)

On accuse souvent l’Europe d’être trop éloignée de la vie des citoyens. Quelle mesure a selon vous eut un impact particulier, bon ou mauvais, sur le quotidien d’un Bordelais ou d’un Néo-Aquitain ? 

Quand j’échange sur l’Europe, le négatif est souvent évoqué. Très régulièrement, les traités de libre-échange, le CETA notamment ressortent dans les conversations. Un sujet qui inquiète, avec un impact sur la qualité de l’alimentation, et la qualité de vie. C’est une mesure qui touche à l’avenir des enfants.

Ici, dans le Médoc, nous sommes dans un monde rural, où les chasseurs sont nombreux. L’Europe leur a imposé de ne pas chasser l’oie en février. Ca a été très mal vécu.

En quoi voter pour votre liste pourrait changer cela ? 

Il y a déjà un ralliement qui a été prévu de 23 listes de nationalités différentes. Avec les députés que nous aurons, je l’espère nombreux dimanche, nous formerons une grande coalition euro-réaliste. Ils deviendront alors le premier groupe, quand le Rassemblement national n’aura que 6 alliés, et plus que les LR alliés au TPE (le parti de Jean-Claude Juncker, Président de la commission européenne ndlr). Nicolas Dupont-Aignan et le slogan de la liste parlent d’eux-même, « le courage de défendre les Français ». Elle est à mon sens la seule avec cette coalition euro-réaliste à pouvoir faire changer l’Europe.


#L'Europe vous et moi

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

À lire ensuite


Partager
Plus d'options
Quitter la version mobile