Courir sur un parcours retraçant dans la ville le mot « PAPA », « l’initiative pouvait sembler mignonne », observent dans un communiqué ces associations (parmi lesquelles figurent AIDES, le Girofard, le Planning familial ou le Refuge).
« Mais, poursuivent-elles, derrière cette pseudo-célébration se cache le combat nauséabond contre l’accès à la PMA pour toutes les femmes », une mesure qui sera débattue en septembre au parlement, vient d’annoncer le Premier ministre.
Et les organisateurs – l’association « Trace ta route », soutenue par la Manif pour tous et les Associations familiales catholiques –, ne s’en cachent pas :
« Alors que certains font pression pour la légalisation de la PMA pour les femmes seules et les couples de femmes, ”Trace ta route” intervient pour rappeler qu’un père, c’est irremplaçable et que tous les enfants, qu’ils soient nés par PMA ou non, ont le droit d’avoir un père. La volonté d’effacer le père, de faire des enfants orphelins de père pour toujours, serait une injustice inouïe. »
Cette association invoque « le droit d’avoir un père et une mère et d’être, dans la mesure du possible, élevés par eux » reconnu par l’article 7 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant signée par la France (quand bien même cet article parle du « droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux »…).
Homophobie ambiante
« Défendant le droit à la filiation par le sang, ces partisans nient aujourd’hui la diversité des formes de famille et se heurtent » notamment aux avis des commissions nationale consultative d’éthique et de la mission parlementaire du 15 janvier 2019 sur l’extension de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes, réplique le collectif girondin.
Selon ce dernier, une telle extension de la PMA, aujourd’hui autorisée pour les couples hétérosexuels, « mettrait fin à une rupture d’égalité dans l’accès aux droits fondamentaux ». Les associations girondines estiment que le « discours excluant » de la Manif pour tous ou de Trace ta route « alimente l’homophobie et contribue aux rejet et aux agressions qui sont courantes de nos jours ».
Elles appellent donc à « une dénonciation concrète » de #BougePourTonPère par la mairie de Bordeaux, qui a récemment présenté son plan contre les LGBT-phobies, et demandent « une réponse ferme de la préfecture ». De leur côté, les associations LGBT brandissent les hashstags #BougePourTesPères et #BougePourTesMères.
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