« C’est une conférence de presse, ce n’est pas une salle de débat et d’applaudissements […]. Cette règle doit être respectée, les journalistes n’interviennent pas dans l’Assemblée, vous donnez l’ordre à vos députés d’arrêter d’applaudir. »
Nicolas Gros-Verheyde, le correspondant de Sud Ouest à Bruxelles, ne s’est pas démonté. Le 13 juin, lors d’une conférence de presse du groupe populiste au Parlement européen, dont faisait partie Marine Le Pen, il a demandé aux députés de cesser d’applaudir les annonces faites par d’autres parlementaires.
En conférence de presse du Groupe Populiste Européen dont fait partie Marine Le Pen, des députés populistes sont disséminés dans toute la pièce et applaudissent. Ce qui est interdit.
Bravo au journaliste Nicolas Gros-Verheyde qui a tenu bon, même face à Collard ⬇️#Quotidien pic.twitter.com/8PgUIZ4f98— Quotidien (@Qofficiel) June 13, 2019
« Excusez-moi, je suis journaliste »
Sur la vidéo publié par Quotidien sur son compte twitter, le journaliste se lève de sa chaise et interpelle l’assemblée :
« Excusez-moi, je suis journaliste. C’est une salle de presse, c’est une conférence de presse. »
Un voix lui répond : « Vous n’êtes pas huissier ? », avant que le député français Gilbert Collard intervienne pour demander : « Qui êtes-vous d’abord ? » Nicolas Gros-Verheyde décline son identité mais le député d’extrême droite repose la question plusieurs fois et le journaliste de lui dire : « Je viens de vous le donner, si vous écoutez… ».
Le correspondant de Sud Ouest connaît bien le règlement de la salle de presse du Parlement européen. L’article 6 précise que « les conférences de presse ne sont pas des rassemblements politiques. Les personnes présentes doivent s’assurer de ne pas exprimer (sous la forme d’applaudissements, de protestation ou toute autre forme) leur approbation ou désapprobation envers les orateurs et/ou les points de vue qu’ils expriment ».
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