Et de deux. Emmaüs France vient d’essuyer sa deuxième défaite juridique dans le cadre de la procédure qui l’opposait à Emmaüs Gironde. Après la décision du tribunal de Bobigny de casser l’exclusion de l’antenne girondine de la fédération nationale, le tribunal de Bordeaux vient de rejeter la demande d’Emmaüs France de nommer un administrateur provisoire à la tête d’Emmaüs Gironde, une sorte de mise sous tutelle en raison de « l’opacité de sa gestion ».
La décision est tombée ce lundi, le juge des référés a finalement considéré qu’Emmaüs France ne pouvait pas s’immiscer dans le fonctionnement d’Emmaüs Gironde, n’étant pas membre de l’association.
« Marquer la fin d’un épisode douloureux »
Pour Pascal Lafarge, président d’Emmaüs Gironde, cette nouvelle victoire regonfle le moral. Sur sa page Facebook, il a écrit que « l‘atteinte portée en conscience à l’image et à la crédibilité d’Emmaüs Gironde n’était plus acceptable, elle perturbait gravement le fonctionnement de l’association et suscitait de manière totalement artificielle l’inquiétude des salariés et de nos partenaires ».
Il déclare que « ces décisions de Justice doivent désormais marquer la fin d’un épisode douloureux pour tous si loin de nos valeurs et de notre mission, qui plus que jamais font sens au sein de la République ». Et ajoute :
« Ainsi, après plus de 6 mois de combats judiciaires pour résister aux assauts indignes d’une grande fédération, sur la base d’accusations mensongères et de faits amplifiés et dénaturés, Emmaüs Gironde souhaite désormais se recentrer sur ses missions fondamentales de lutte contre l’exclusion des plus démunis. »
La direction d’Emmaüs Gironde est cependant l’objet d’une enquête administrative et financière de la Préfecture, ainsi qu’une série d’inspections par le Département.
Chargement des commentaires…