La présidente de Radio France, Sibyle Veil, a présenté ce jeudi son plan visant à faire 60 millions d’euros d’économies d’ici 2022 au groupe public. Il prévoit notamment 299 suppressions de postes (sur 4600 équivalents temps plein), dont ceux des animatrices des trois dernières locales de Fip – Nantes – Saint-Nazaire, Strasbourg et Bordeaux – Arcachon.
En Gironde, six « Fipettes » – quatre permanentes et deux intermittentes – sont concernées par ce plan qui enterre définitivement l’ancrage et la spécificité de cette radio. Quoiqu’à dominante musicale, ses animatrices relayent en effet l’actualité culturelle locale, nouant des partenariats avec les structures et évènements de la région.
Cliquez ici pour plus d’informations sur notre campagne d’abonnements
Prise d’antenne
Après avoir failli totalement disparaître des ondes, Fip (pour France inter Paris…) continuera à émettre, mais sous forme d’antenne nationale pilotée entièrement depuis la Maison Ronde. Près de 48000 personnes avaient signé une pétition pour sauver la « pépite éclectique » de Radio France, seule radio à mixer à toute heure jazz, rock, classique, chanson, musiques du monde… Et à Bordeaux, les auditeurs étaient particulièrement mobilisés.
Malgré de bonnes audiences (565000 auditeurs quotidiens en 2018), et la charge minime de ses programmes (1,4% des coûts de la Maison Ronde), Fip est donc condamnée sous sa forme actuelle. Radio France doit il est vrai composer avec une baisse de la dotation de l’État de 20 millions d’euros, tandis que ses charges augmentent mécaniquement de 20 millions d’euros et qu’elle doit en dépenser autant dans le numérique.
Reste à savoir comment les syndicats et les salariés vont réagir à l’annonce de ce plan, et s’ils voudront faire reculer la direction.
Chargement des commentaires…