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De bonnes occases pour des cadeaux de Noël alternatifs à Bordeaux

Comment offrir sans gaspiller ni se ruiner ? En dénichant des cadeaux de deuxième main, pardi ! Voici 5 entreprises et associations bordelaises qui proposent, pour Noël, des alternatives éthiques et locales à la surconsommation. Et créent ainsi des emplois.

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De bonnes occases pour des cadeaux de Noël alternatifs à Bordeaux

Black Friday, Cyber Monday et promotions en tout genre… A l’approche des fêtes de fin d’année, la frénésie de conso atteint son pic et cette année encore, la hotte du père noël risque de déborder.

Alors, comment éviter le gaspillage ? A Bordeaux des alternatives existent pour offrir sans se ruiner et encourager les initiatives solidaires. Voici 5 bons plans pour consommer autrement, et inviter l’écologie sous votre sapin.

Le Livre Vert, l’Amazon écolo de Bordeaux

Le rayonnage du Livre Vert (DR)

Envie d’un livre ? A Bordeaux, l’entrepôt du livre vert regroupe près de 240 000 ouvrages dans l’attente d’une seconde vie. Récupérés dans les bornes de collectes de la métropole ou chez les particuliers, les livres sont ensuite évalués selon leur état, puis commandables en ligne, via un site riche de plus de 147000 références.

L’objectif de cette entreprise : permettre l’insertion économiques des plus précaires grâce à la réutilisation des livres.

« Près de 80% de nos postes sont réservés à des travailleurs en parcours d’insertion professionnelle, précise Louise Malijenovfky, chargée de développement. On recrute principalement des bénéficiaires des minimas sociaux ou des chômeurs de longue durée pour les accompagner. »

Aujourd’hui 16 salariés vivent de la revente de ces livres de seconde main. Ethique et locale, l’entreprise d’insertion récupère aujourd’hui près de 7000 livres par jour, qui troquent bien souvent un grenier poussiéreux pour se retrouver une nouvelle fois dans les cartables des écoliers ou sur les tables de nuit des adultes.

« Dans l’entreprise, chacun dispose d’un rôle bien précis. Il y a les agents de tri, ceux qui vont chercher les livres dans les rayons ou encore ceux qui les mettent en ligne. En tout, on expédie 500 livres par jour. »

Au Relais, la fripe, c’est chic

Une boutique Ding Fring (DR)

Pour refaire votre penderie à petit prix, Le Relais Gironde redonne du chic à vos fripes. A Bordeaux, Le Relais récolte chaque année une quarantaine de tonnes de vêtements, chaussures, linge de maison… dans ses bornes situées dans toute la métropole.

Près de 60% des frusques récoltées sont alors réemployées – le reste étant recyclé – dans les 4 magasins Ding Fring de la métropole (Bacalan et cours Victor Hugo à Bordeaux, Pessac et Cenon). Ou exportés vers Madagascar, le Sénégal ou le Burkina Faso. Le Relais est aussi une entreprise d’insertion, précise Mathilde Le Cadre, chargée de développement collecte :

« En tout, 70% de nos employés sont en insertion. Ils passent à peu près un an, un an et demi chez nous avant de quitter l’entreprise pour une reprise active dans le monde du travail. »

Au sein des magasins, il y a deux gammes de vêtements : les basiques qui correspondent à des vêtements à durée de vie limitée et des vêtements de grande marque.

« Contrairement aux grandes entreprises de distribution comme Amazon, l’argent que l’on récupère sert à créer de l’emploi. Plus les gens donnent, plus on embauche, précise-t-elle. On fonctionne selon un principe d’économie circulaire alors, plus il y a de tonnage, plus on peut créer des emplois. »

L’Atelier D’éco Solidaire, les artisans de l’upcycling

A l’Atelier D’éco Solidaire (DR)

A l’Atelier D’éco Solidaire, le recyclage donne une seconde vie à vos objets. Depuis 2010, cette « recyclerie créative » prolonge ainsi la durée d’usage des objets et du mobilier dont vous voulez vous débarrasser.

« On récupère des quantités incroyables de vaisselle, de décoration ou de meubles auprès des particuliers, mais aussi des entreprises, résume Fabrice Kaid, fondateur de l’entreprise. Cela créé de l’emploi dans le domaine de l’artisanat car on accorde une large place à la valorisation créative du mobilier avec des artisans d’art. »

Ici aussi, 3 des salariés de l’entreprise, sur les 12 qu’elle totalise, sont en voie d’insertion. Si l’achat de biens de seconde main progresse, la démarche d’offrir des cadeaux recyclés reste encore trop timide, reconnait-t-il.

Pour ancrer cette pratique dans les mentalités, l’Atelier D’Eco Solidaire travaille en étroite collaboration avec d’autres associations pour bâtir le projet d’une super ressourcerie IKOS (voir l’encadré).

Etu’Récup, le plein de ressources sur le campus

Sur le campus universitaire à Pessac, l’association Etu’Récup récupère elle aussi des objets qui n’ont plus d’utilité pour leur propriétaire pour les revaloriser et les remettre en boutique.

L’idée : les revendre à petit prix pour les étudiants précaires, mais également pour tous ceux qui veulent réduire leur émission de déchets.

« On a souvent beaucoup d’affluence à la période de noël, reconnait Clémence Gauthier, de l’association. Les gens se déplacent souvent pour acheter des fauteuils à petit prix ou encore des ordinateurs que l’on reconditionne. »

La ressourcerie met également en avant les mobilités douces en organisant des ateliers pour réparer vos vélos avec l’aide de techniciens. Mercredi prochain, Etu’Récup organisera un atelier Zéro déchet pour permettre aux participants de fabriquer des cosmétiques bio à partir de produits naturels. L’occasion de repartir avec un kit de noël, avec des produits fabriqués par vos soins pour les glisser sous le sapin.

AMOS, la mode solidaire

Là aussi, il est question de fripes écologiques ! Cette entreprise d’insertion offre un travail (vendeurs, agents de tri, chauffeur-livreur) à temps plein, payés au Smic à des jeunes en difficulté, des bénéficiaires du RSA et des chômeurs longue durée au sein de son atelier de recyclage de vêtements ou de ses cinq boutiques dans l’agglomération bordelaise.

« Depuis l’implantation de notre première boutique à Saint-Michel en mars 1995, on constate un réel engouement pour la consommation de fripes de seconde main, notamment chez les jeunes, souvent attirés par les vêtements vintages », explique Emmanuelle Guibert, adjointe de direction.

Dans les boutiques, labellisées Emmaüs, du centre-ville, les pantalons coutent environ 4 euros, les pulls 6 euros, les robes 8 euros et les blousons 12 euros. Les produits, récupérés qui ne peuvent être vendus en boutique sont également revalorisés en partenariat avec les acteurs locaux de l’économie sociale et solidaire


#consommation

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