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Extinction Rebellion sabote 92 trottinettes en libre-service à Bordeaux

L’opération a été menée ce matin à Bordeaux, en même temps qu’à Lyon et Paris. En tout, 3600 trottinettes électriques en libre-service ont été mises hors service en recouvrant leur QR code pour les rendre inutilisables.

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Extinction Rebellion sabote 92 trottinettes en libre-service à Bordeaux

« Contrairement à leur image de mode de déplacement “doux” et “vert”, les trottinettes électriques sont une catastrophe écologique », affirme Extinction Rebellion. Le mouvement citoyen écolo dénonce ce qu’il appelle « un jouet des capitalistes verts ». 

« En raison de leur production très énergivore, de leur faible durée de vie, et de la nécessité de les transporter tous les soirs pour les recharger, elles émettent en moyenne 202g de CO2 par passager et par km parcouru.
Cela représente 25% d’émissions de gaz à effet de serre de plus qu’une voiture en voyageant seul, et 40 fois plus que lors trajet collectif en tram ou métro par km parcouru », soutient le mouvement avec études en lien à l’appui.

Extinction Rebellion dénonce en plus l’utilisation des « batteries au lithium [qui] sont produites dans des conditions destructrices pour la nature et les êtres humains, et ne sont pas forcément recyclées ».

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« Briseurs de grève »

Ainsi, 3600 trottinettes électriques en libre-service ont été mises hors service par Extinction Rebellion en recouvrant leur QR code pour les rendre inutilisables. En effet, à l’instar des vélos et des scooters, les trottinettes mises en libre-service par des opérateurs privés sont utilisables via une application sur smartphone permettant de déverrouiller le véhicule après lecture de ce code.

Par ailleurs, Extinction Rebellion affirme, en se basant sur un rapport du bureau d’étude 6t spécialisé sur la mobilité et les modes de vie, que la trottinette électrique en libre-service remplace majoritairement les trajets effectués à pieds et ne contribue pas à limiter les déplacements en voiture ou en scooter. Il dénonce également l’exploitation des « juicers », « auto-entrepreneurs pour la plupart », qui s’occupent de les collecter et les recharger la nuit.

Enfin, si l’action a été voulu ce 5 décembre, journée de grève générale, parce que le mouvement a voulu « exprimer [sa] solidarité avec les grévistes des transports et toutes les travailleuses et travailleurs en lutte aujourd’hui pour la justice et la dignité ». Les trottinettes électriques sont en effet considérées comme des « briseurs de grève ». A Paris, « la RATP a engagé un partenariat avec des opérateurs de trottinettes en “free floating” pour proposer “d’autres modes de déplacement” ».



#Grèves et Mouvements Sociaux

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