Le projet a été annoncé par Franck Riester le 7 janvier 2020, jour du 5e anniversaire de l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo. Le ministre de la Culture confirme la création d’une maison du dessin de presse et du dessin satirique voulue par Georges Wolinski, dessinateur de presse assassiné lors de cet attentat, un projet porté aujourd’hui par sa veuve. Bordeaux se porte candidate pour l’accueillir, a annoncé Nicolas Florian ce vendredi lors des vœux à la presse.
« Nous avons à Bordeaux de talentueux dessinateurs et la Ville se sent légitime pour se porter candidate », a déclaré le maire de Bordeaux.
Avec Angoulême et Saint-Just-le-Martel
« Chaval, Sempé, Iturria, Urbs… nombreux sont les dessinateurs originaires de Bordeaux et de la région Nouvelle-Aquitaine » argue le courrier officiel signé conjointement par Nicolas Florian et Patrick Bobet, président de Bordeaux Métropole.
La candidature s’appuie également sur la proximité avec la ville d’Angoulême et son festival de la bande dessinée, ainsi que sur la commune de Saint-Just-le-Martel, en Haute-Vienne, qui réunit à la fois le festival et le centre du dessin de presse et de l’humour (voir encadré).
« Nous avons informé les villes d’Angoulême et de Saint-Just-le-Martel, et aussi le président de la Région Alain Rousset, déclare Fabien Robert, premier adjoint à la mairie de Bordeaux chargé de la culture. Il nous semble logique que la capitale régionale s’appuie sur ces festivals. On veut faire ça en bonne intelligence avec les territoires voisins. »
L’hôtel des anciennes archives rue du loup, avec ses 1700 m2 « utilisables tout de suite », serait mis à disposition gracieusement avec un bail emphytéotique. La ville est également « ouverte à un tour de table financier ».
Menaces récurrentes
La proposition bordelaise est déjà sur le bureau de Vincent Monadé, directeur du Centre national du livre, à qui Franck Riester a confié l’élaboration des propositions avant la fin du mois de mai 2020.
« J’ai la conviction que nous avons besoin aujourd’hui d’un lieu de rencontre, de formation et d’exposition dédié au dessin de presse et au dessin satirique comme l’avait souhaité Georges Wolinski, avait déclaré le ministre de la Culture. Un lieu d’expression, libre, où on explique, où on montre. Un lieu répondant à une grande exigence scientifique, ouvert sur le monde, embrassant les enjeux de demain pour le dessin de presse, mettant en lumière ses créateurs. »
Dans son communiqué, le ministère de la culture rappelle « les menaces récurrentes qui continuent de peser sur les dessinateurs de presse dans le monde, la censure qu’ils subissent ou qu’ils s’imposent ».
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