Dès 4h30, des girophares clignotent dans la nuit. Ce mardi matin, alors que sept des huit raffineries françaises sont en grève, un important dispositif de forces de l’ordre avait l’œil sur les ronds-points menant au dépôt de carburant d’Ambès.
Cela n’a pas empêché une centaine de militants, Gilets jaunes (dont certains venus de Marmande), ou syndicalistes de FO transports et SUD rail, de réitérer dès 5h50, leur désormais habituelle action de blocage du fret à quelques kilomètres, sur la zone industrielle de Bassens.
Pour cette neuvième action depuis le début de la protestation, les manifestants ont confirmé la méthode élaborée au cours des dernières semaines. En occupant les axes routiers stratégiques qui mènent, entre autre, au dépôt pétrolier d’Ambès, ils ont provoqué ce matin l’arrêt de dizaines de camions et d’importants embouteillages. Mais sous la surveillance de gros renforts policiers cette fois.
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Photos et plaques d’immatriculation
Immédiatement sur place, plusieurs véhicules de la police nationale ont surveillé le barrage filtrant toute la matinée. Une surveillance qui fait écho aux propos du premier ministre, Édouard Philippe, invité de RTL dans la matinée.
« J’ai demandé aux préfets de mobiliser les forces de l’ordre pour faire en sorte qu’il n’y ai pas de blocage de dépôts » considérant que « le droit de blocage est parfaitement illégal ».
Et s’il n’y a pas eu d’interpellation ce matin, des agents en tenues, lanceur de balles de défense au poing, ont alors déambulé au milieu des feux de palettes. Comme ce fut le cas lors des deux précédents blocages à La Brède et Bassens, les policiers ont photographié les manifestants et les plaques d’immatriculation des véhicules stationnés sur les bas côtés.
Par cette action de « blocage indirect », les manifestants tentent donc de prendre des risques mesurés. La Fédération CGT de la Chimie ayant appelé à un blocage de l’ensemble des installations pétrolières, raffineries, terminaux pétroliers et dépôts, du 7 au 10 janvier, la situation risque de se répéter.
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