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Erosion : les pistes du conseil de défense écologique fraichement accueillies en Nouvelle-Aquitaine

Les propositions du conseil de défense écologique sur l’adaptation au changement climatique déçoivent le GIP (groupement d’intérêt public) Littoral de Nouvelle-Aquitaine, qui estime que le risque érosion est insuffisamment pris en compte.

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Erosion : les pistes du conseil de défense écologique fraichement accueillies en Nouvelle-Aquitaine

Le Conseil de défense écologique, créé en mai 2019, s’est réuni pour la quatrième fois, ce mercredi 12 février à l’Élysée, avec au menu l’adaptation « accélérée » des territoires aux conséquences du réchauffement climatique, dont la lutte contre l’érosion côtière.

En première ligne, la côte sableuse du littoral de Nouvelle-Aquitaine pourrait ainsi perdre 50 mètres et la côte rocheuse 27 mètres d’ici 2050, d’après l’Observatoire de la Côte Aquitaine. Dans cette bande côtière, le GIP Littoral (groupement d’intérêt public fédérant 16 collectivités de l’ex région Aquitaine) estime que 5 800 logements et 600 activités économiques sont menacés, pour une valeur totale estimée à 2,4 milliards d’euros.

Le GIP se réjouit que « le devenir des territoires littoraux [soit] désormais présenté clairement comme une priorité nationale », mais dénonce la timidité des mesures proposées.

Selon l’instance présidée par l’élu régional (PS) Renaud Lagrave, deux des quatre propositions (obligation d’informer les futurs acquéreurs ou locataires dans les zones soumises au recul du trait de côte, prise en compte de l’érosion côtière dans les outils de prévention existants) sont déjà en vigueur dans la région Nouvelle-Aquitaine.

L’érosion « toujours pas un risque naturel »

Une seule viendrait « compléter le cadre règlementaire actuel » et permette « des avancées » : la création d’un nouveau permis de construire pour les espaces menacés, autorisant seulement les constructions non pérennes et démontables.

« L’érosion côtière n’est toujours pas considérée comme un risque naturel », tranche le groupement, un sujet pourtant clé dans l’indemnisation des victimes, comme les copropriétaires du Signal à Soulac.

Il regrette qu’aucune des propositions figurant dans plusieurs rapport sur ce sujet ne soit reprises : fonds national d’aménagement du littoral, aménagements techniques règlementaires pour la réimplantation des enjeux relocalisés, outils facilitant l’acquisition préventive des biens menacés.

« Sans calendrier ni financement, la réponse de l’État ne tient que partiellement compte des territoires qui ont travaillé sur leurs stratégies locales d’adaptation et apporte très peu de nouvelles possibilités », conclut le GIP.

Le GIP Littoral alerte depuis plusieurs années sur la nécessité de prévoir des financements importants notamment en vue de la relocalisation à l’intérieur des terres d’activités et logements en front de mer, comme à Lacanau.


#dérèglement climatique

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