La vidéo de l’interpellation manu militari par la BAC d’un homme devant la gare Blecier à Bordeaux a fait le tour du web et a marqué les esprits par sa violence. Elle s’est déroulée ce samedi 8 février après un rassemblement des Gilets jaunes où les forces de l’ordre ont procédé à 29 interpellations.
L’homme a été libéré ce lundi sans « aucune charge retenue contre lui » après une garde à vue de 30 heures, annonce son avocat Gabriel Lassort dans un communiqué de presse partagé sur twitter
« Les violences illégitimes dont il a été victime lors de son interpellation, à l’instar des menaces de mort dont il a fait l’objet, l’ont profondément choqué et le conduisent désormais à une prise en charge médicale » détaille le communiqué publié ce mardi.
Maître Gabriel Lassort précise qu’ « il déposera plainte dans les prochaines jours entre les mains du procureur de la République du chef de violences aggravées par dépositaire de l’autorité publique et menaces de mort réitérées. Il n’exclut pas de saisir un juge d’instruction en cas d’inaction des services du parquet afin qu’une autorité judiciaire indépendante détermine les responsabilités pénales encourues quand aux traumatismes dont il souffre ».
Repéré par un hélicoptère
Dans un communiqué de presse publié en suivant, le procureur de la République Frédérique Porterie a cependant ajouté, évoquant un deuxième homme interpellé et puis libéré, que « les mis en cause […] seront reconvoqués. L’enquête ouverte contre eux se poursuit en préliminaire ». Précision importante :
« Le parquet de Bordeaux, nonobstant l’absence de plainte de l’individu interpellé, a saisi l’IGPN d’une enquête aux fins d’obtenir des éléments propres à fonder sa décision future sur les suites à donner à cette affaire » indique le communiqué.
Par ailleurs, le procureur ajoute que l’interpellation par la technique dite de « balayage » est réglementaire selon les forces de police ; « le coup de pied donné au manifestant étant destiné à le mettre au sol et non le blesser ».
Dans des déclarations rapportées par la presse, le directeur départemental de la sécurité publique de la Gironde, Patrick Mairesse, affirme que le jeune homme avait été repéré en train de « jeter des pierres » en direction des forces de l’ordre et qu’ »un hélicoptère l’avait précédemment filmé en train de récupérer des objets sur un chantier ».
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