Il y a plusieurs jours déjà, les principaux syndicats de transports publics de Bordeaux Métropole réclamaient des mesures préventives face à l’épidémie de coroavirus.
Ils réclamaient des moyens d’assurer tant la protection des conducteurs receveurs de bus et des conducteurs de tram que celle des usagers du réseau : gants, masques, produit bactéricide, interdiction de monter par l’avant, arrêt de la vente de titres de transports et par conséquent de l’échange de monnaie…
A l’issue d’une réunion de 4 heures ayant débuté de dimanche à 11h, les syndicats ont obtenu l’application de ces mesures, devenues effectives ce lundi matin. Cependant, malgré la mise en place d’un service adapté (6h30-20h30), et si la direction de Keolis assure que quasiment plus aucun.e agent.e n’exerce son droit de retrait à ce jour, l’incertitude et la crainte règnent du côté des salarié.e.s, comme l’explique Sylvie Pouquet, conductrice, élue en CSE et déléguée syndicale :
« C’est d’une incohérence totale : d’un côté on demande à la population d’éviter les déplacements, de l’autre, on continue d’exposer des conducteurs de transports publics au risque d’être contaminés ou de contaminer eux-mêmes. Nous n’avons rien contre le fait de déplacer des personnels soignants de leur domicile à leur travail et vice versa mais nous ne comprenons pas comment nous pouvons continuer de travailler normalement dans ces conditions. »
Et de détailler ces usagers qui s’amusent à franchir le balisage signalé par rubalise censé protéger le conducteur ou encore l’absence de masques et de gants. De son côté, la direction informe être en recherche d’approvisionnement.
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