Nicolas Florian « pour une ville participative »
Mais la Ville a encaissé de plein fouet le mouvement des Gilets jaunes, qui critiquaient vivement le déficit démocratique, réclamant notamment l’instauration du RIC (référendum d’initiative citoyenne). Cela bousculé les élus : dès sa désignation comme successeur d’Alain Juppé, Nicolas Florian proposait ainsi de créer une « Maison de la parole » pour faire remonter les doléances des Bordelais.
Dans son programme, le Florian candidat veut « faire de l’Echoppe Citoyenne (le nom donné à cette Maison de la parole installée à la Maison éco-citoyenne) et de la plateforme https://debats.bordeaux.fr un espace de dialogue permanent pour suivre l’avancée des projets municipaux et organiser des référendums ».
Dans l’idée d’améliorer ces rouages entre les citoyens et leurs représentants, le maire veut « pérenniser l’avant conseil municipal », créé pour associer aux décisions à venir des élus les représentants des commission permanentes de quartier, « et l’ouvrir à tous les habitants », sans précision sur la façon de le faire. Ces commissions permanentes ainsi que les conseils de quartier se verraient également « donner plus de pouvoir ».
Si Nicolas Florian ne propose pas de référendum d’initiative local, il souhaite « instaurer le droit de pétition local pour que les citoyens puissent saisir le conseil municipal » et « pérenniser et amplifier le budget participatif ».
Il fait aussi plusieurs propositions pour améliorer l’évaluation et la transparence des politiques municipales – créer « des comités d’usagers chargés de suggérer et d’évaluer chaque politique municipale », « un poste médiateur par quartier » – et des élus – rendre publics les rémunérations et leurs frais de représentation, appliquer une « charte éthique de transparence pour les élus locaux », « conditionner le versement de l’indemnité de chaque élu à sa présence effective » et créer un « conseil paritaire d’évaluation de l’efficacité des politiques publiques municipales ».
Thomas Cazenave pour « un droit d’initiative citoyen »
Thomas Cazenave entend par ailleurs « redéfinir la composition et le fonctionnement des conseils de quartier et doter les 16 quartiers (puisqu’il entend doubler leur nombre) d’un budget participatif propre ».
Il propose en outre d’organiser une grande consultation à mi-mandat pour « effectuer un bilan de l’action menée et enrichir les orientations » pour sa deuxième partie.
Le candidat Renouveau Bordeaux souhaite également donner plus de pouvoirs à l’opposition en confiant à un de ses élus les présidences de la commission des finances et de la commission d’appel d’offres.
A titre personnel, il s’engage à ne pas solliciter plus de deux mandats de maire et à ne pas cumuler plusieurs mandats exécutifs locaux.
Enfin, il plaide pour l’élection au suffrage universel dès 2026 du conseil de Bordeaux Métropole.
Pierre Hurmic pour une « démocratie permanente »
Cela commencerait par lancer des « Assises du pouvoir partagé », dès juin 2020 : pour améliorer le processus de participation citoyenne et de transparence dan les actions, il s’agirait alors de « définir avec les citoyens « les meilleurs techniques et outils à mettre en place ».
Bordeaux Respire ! souhaite « impliquer les habitants dans les décisions municipales ». Pour cela, il sera permis aux habitants de plus de 16 ans « d’inscrire une question à l’ordre du jour du conseil municipal, à partir de 4000 signatures ». Un référendum d’initiative locale sera instauré « pour les projets majeurs ».
L’enveloppe des budgets participatifs sera doublée, et comme Renouveau Bordeaux, Pierre Hurmic entend créer des budgets participatifs par quartier.
Bordeaux Respire ! innove avec son « « Conseil citoyen du temps long » pour représenter les intérêts de la nature et des générations futures et s’assurer de l’adéquation des grands projets municipaux avec ces impératifs ».
Pour assurer la transparence des actions des élu.e.s et des politiques publiques, la liste d’union de la gauche et des écologistes préconise de « libérer l’accès aux informations publiques produites ou détenues par la Ville ».
Elle entend soutenir « de manière pérenne les associations sous forme de contrats de partenariats d’objectifs pluri-annuels négociés » et « rendre transparents les critères d’attribution des subventions aux associations ».
Les élu.e.s « rendront compte de l’exercice de leur mandat au minimum une fois par an », et « des mécanismes de détection de conflits d’intérêts » seront instaurés.
Philippe Poutou pour « une démocratie directe »
Pour appliquer ce principe de démocratie directe, elle entend tout mettre en œuvre « pour que les élu-e-s du conseil municipal soient révocables en cours de mandat », et que leurs indemnités soient imitées « pour éviter tout enrichissement personnel ».
Philippe Poutou et ses colistiers veulent créer des conseils de quartiers d’habitants en autogestion « qui seront décisionnaires sur les projets impactant leur quartier » et dotés d’un budget.
Enfin, ils souhaitent instaurer « la possibilité d’un référendum à l’initiative de la population (…) pour mettre en place une mesure ou s’y opposer (référendum d’initiative communal).
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