C’était il y a un an au Palais Bourbon : les députés adoptaient d’une courte majorité le projet de loi autorisant la ratification du CETA, ce traité de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne. Ce mercredi dans la nuit, Greenpeace France a mené des actions dans une vingtaine de villes en France. Elles visaient à interpeller les députées Marcheurs ayant voté le texte en collant des affiches sur leurs permanences.
À Bordeaux, ce sont les permanences de Catherine Fabre et Dominique David qui ont été ciblées par les militants.
L’action a été menée entre minuit et une heure du matin par une poignée de militants de Greenpeace, Attac et la Confédération Paysanne. L’objectif ? « Remettre la date du vote en exergue », confie Patrick Maupin, de Greenpeace Bordeaux. « Tout le monde proclame l’urgence climatique, mais les actes ne sont pas là. »
Ils ont placardé sur la permanence des deux députées LREM des affiches. On peut y lire « CETA ou Climat : vous avez (mal) choisi » ou encore « Hypocrite du climat ».
« Un traité climaticide »
Dans un communiqué, les associations déclarent :
« Le CETA est un traité climaticide qui porte gravement atteinte à la démocratie, à la possibilité même d’un avenir écologique. En ce jour anniversaire, nous exhortons les parlementaires de la majorité à sortir de leur torpeur docile et refuser d’assumer les inconséquences de l’Élysée. Le groupe doit taper du poing sur la table et donner suite à la demande de la Convention citoyenne pour le climat : abandonner immédiatement l’application provisoire de ce texte et le remiser définitivement aux oubliettes. »
Greenpeace dénonce « l’hypocrisie » de la majorité, rappelant que « quelques heures » avant le vote, l’activiste Greta Thunberg était applaudie à l’Hémicycle.
Dominique David a réagi, indiquant qu’elle trouvait « dommage » que leur action ait eu lieu alors qu’il n’y avait personne à la permanence. Elle se dit « toujours ouverte au débat, prête à expliquer et argumenter [ses] votes ».
Pour l’heure, le CETA n’a toujours pas été soumis au vote du Sénat et reste donc lettre morte. La Convention Citoyenne pour le Climat avait, dans l’une de ses propositions, demandé au président de la République d’abandonner le CETA. Une proposition balayée par Emmanuel Macron.
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