« Nous n’avons jamais eu autant de réservations » entend-on dans l’équipe de Sylvie Violan, la directrice du FAB. C’est dire l’envie des habitants de la métropole bordelaise de retrouver la culture sous toutes ses formes, en particulier celle du spectacle vivant. C’est tenir compte aussi de la réduction inévitable des jauges. Faut pas se leurrer.
Mais au final, franchement chapeau ! Un festival international en temps de pandémie mondiale est plus qu’une prouesse (une seule annulation pour cause de visa). C’est surtout ne pas capituler devant un virus qui a mis à genou bien d’événements culturels. Cette 5e édition en était à sa deuxième révision avec la deuxième vague de la pandémie, après une première post-confinement.
Bilan : le Festival International des Arts de Bordeaux Métropole sera bien là du 2 au 17 octobre 2020. Il soutiendra les artistes de la Nouvelle-Aquitaine (13 compagnies) mais aussi les artistes internationaux (12 compagnies), en accueillant les créations qui n’ont pu voir le jour depuis la crise. L’accès à un bon tiers des représentations est gratuit (36 sur 93) dans 24 lieux de la métropole.
Seule ombre au tableau, l’annulation du QG festif à La Fabrique Pola.
Spectacles prometteurs
Difficile d’évoquer une sélection dans ce programme jouissif et euphorisant en ces temps moroses. Quelques clins d’œil cependant, notamment à la soirée d’ouverture le 2 octobre au Carré à 19h30 avec Faro-Faro du chorégraphe ivoirien Massidi Adiatou et sa bande de neuf jeunes danseurs des quartiers populaires d’Abidjan.
A noter aussi la Panique Olympique de la compagnie Volubilis qui continue de relever le pari d’une aventure chorégraphique sur 7 ans démarrée en 2018. Après le Miroir d’eau la première année et le cours de l’Intendance en 2019, le rendez-vous 2020 est donné place Saint-Croix à Bordeaux le 4 octobre à 18h30.
Parmi les compagnie locales, le collectif Denisyak au Glob Théâtre le 7 octobre réserve un challenge théâtral inédit avec une performance d’improvisation, et la compagnie Auguste-Bienvenue (bien) inspirée par les écrits de Yuval Noah Harari (Sapiens et Homo Deus) au Carré les 8 et 9 octobre.
Coup de projecteur enfin sur la compagnie Ontroerend Goed pour Every Word Was once an animal le 9 et 10 octobre au Glob Théâtre et sur Yan Duyvendak pour Virus, en deux temps : les 9, 10, 11 octobre pour un jeu en ligne et les 15, 16, 17 octobre pour le spectacle au Carré. Deux rencontres estampillées Rue89 Bordeaux se tiennent avec le metteur en scène du premier, Alexander Devriendt, le 10 octobre à 20h au Glob, et Yan Duyvendak le 17 octobre à 21h au Carré. Il sera question des liens entre les deux œuvres et le contexte sanitaire.
Cette sélection est largement subjective. Bien d’autres spectacles sont à ne pas rater. Tout le programme sur ce lien.
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