De 6 sections militaires, la région Nouvelle-Aquitaine va passer à 17 pour renforcer le plan Vigipirate. Trois fois plus ! C’est dire à quel point est prise au sérieux la menace terroriste sur le territoire français. Martin Guespereau, préfet délégué pour la défense et la sécurité à la préfecture de la Gironde, a commenté dans un point presse tenu ce vendredi :
« Depuis l’assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, la menace d’attentats s’est malheureusement confirmée à Nice. La vigilance du plan Vigipirate est passée à son seuil maximum, c’est-à-dire Urgence attentat. L’effet sera visible par la présence dans l’espace public de plus de forces de sécurité, en particulier les militaires. »
A Bordeaux, l’augmentation sera rapidement effective. Les militaires seront accompagnés par la trentaine de CRS (une demi compagnie) affectés depuis fin septembre, et par les polices nationales et municipales.
Toussaint sous surveillance
Le préfet précise que « la surveillance sera exceptionnelle ce week-end pour protéger les lieux de cultes ; et à partir de lundi, les lieux publics et les écoles ». Effectivement, des messes seront célébrées pour la Toussaint ce dimanche « de façon dérogatoire ». Les forces de sécurité y patrouilleront, comme aux abords des cimetières, pour un « soutien de protection » mais aussi un « soutien moral ».
Martin Guespereau a également précisé que des réunions ont eu lieu avec des représentants de la religion musulmane.
« Ils se sont engagés à prévenir leurs fidèles pour ne pas répondre aux appels de boycott, ainsi qu’aux appels à commettre des attentats contre la France. Je salue leur courage. Il est réel. Ils sont à ce titre en insécurité et nous apporterons des protections dans ce moment particulier » a ajouté le préfet.
Selon ce dernier, la préfecture « traite régulièrement des signaux faibles et est attentive aux propos qui poseraient problèmes ». Il pointe l’importance des engrenages, dans le cas de l’assassinat de Samuel Paty, « qui ont mené, à partir d’un événement mineur qu’était le cours de l’enseignant, à l’horreur d’un événement majeur, son assassinat ».
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