1500 personnes, selon les organisateurs, se sont rassemblées ce mardi 24 novembre place de la Comédie Bordeaux pour dénoncer à nouveau la proposition de loi sécurité globale, adoptée le même jour en première lecture à l’Assemblée nationale.
Dans la foule, beaucoup de citoyens brandissent des pancartes au slogans coups de poing – « sécurité globale, dictature totale », « les flous du roi », « vous vous floutez de notre gueule »… – références à l’article 24 ce ce texte, qui prévoit des restrictions aux possibilités d’enregistrer et de diffuser des images des forces de l’ordre.
Certains brandissent aussi des maquettes de drones au sommet de piquets, rappelant que les articles 21 et 22 de cette loi prévoit d’autoriser l’utilisation de ces engins pour la surveillance des manifestations, ainsi que celle des caméras piétons enclenchées à la discrétion des policiers.
On voit aussi beaucoup de drapeaux du NPA, de Bordeaux en luttes ou de la France insoumise – des associations (Collectif contre les abus policiers), mouvements d’extrême-gauche et écologistes (Il est encore temps) et syndicats (SNJ-CGT) étaient à l’initiative de cette manifestation déclarée en préfecture.
Une marche des libertés le samedi 28 novembre
Les représentants de ces organisations se sont exprimés sur les marches du Grand Théâtre contre la volonté de « criminaliser pour les réduire les actions militantes ». Deux Gilets jaunes mutilés devant caméras ont aussi apporté leur témoignage.
Après l’évacuation violente de la place de la République à Paris, Antoine Boudinet a rappelé que les Parisiens « vivent ce qu’on a vécu avec le préfet Lallement, un exemple en terme de répression sanglante ». Jérôme Rodrigues, qui a perdu un œil à cause d’un tir de LBD a lui appelé à « la désobéissance civile ».
Il a été rappelé à la tribune le vote unanime des députés girondins LREM (la République en marche) en faveur de cette proposition de loi, malgré les nombreuses critiques – de la Défenseure de droits, des experts des Nations-Unies, de l’ensemble des syndicats de journalistes et des Clubs de la presse, dont celui de Bordeaux.
Exigeant le retrait de ce « texte liberticide », ses opposants appellent à participer aux marches des Libertés qui auront lieu partout en France, samedi 28 novembre. Mardi soir, le rassemblement s’est achevé en manif sauvage vers le commissariat, ponctuée de quelques tags, notamment « Pas de vidéo pas de justice » sur les murs de l’école nationale de la magistrature, et d’incendies de poubelles. Sept personnes auraient été interpellées par la police, rapporte Sud Ouest.
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