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Vers la mise en examen de quatre ados pour apologie du terrorisme après les tags au Bouscat

Responsables des tags « Vous êtes tous morts » peints sur les murs d’enceintes des collèges Sainte-Anne et Jean-Moulin au Bouscat, quatre mineurs âgés de 13 et 14 ans ont été déférés au parquet afin d’être mis en examen par le juge des enfants pour dégradations aggravées, menaces de mort et apologie du terrorisme. Sans antécédents, ni signes de radicalisation, ils espéraient plutôt sécher les cours que passer à l’acte.

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Vers la mise en examen de quatre ados pour apologie du terrorisme après les tags au Bouscat

Interpellés le 19 novembre à leur domicile, les quatre garçons, habitants du Bouscat, ont été placés en garde à vue et ont rapidement reconnu les faits, rappelle ce vendredi le parquet de Bordeaux dans un communiqué. L’un d’entre eux avait dans la nuit du 10 novembre tagué « Vous êtes tous morts » sur un mur du collège Sainte-Anne, où il est scolarisé.

Il « espérait que le tag provoquerait la fermeture de son collège, en raison de la psychose qui régnait au Bouscat suite à des rumeurs de comportements curieux rapportés par des témoins », et dans le contexte de l’attentat contre le professeur Samuel Paty, indique le procureur de la République.

Le collège privé catholique Sainte-Anne, au Bouscat (SB/Rue89 Bordeaux)

Sans signes de radicalisation

Avec trois amis scolarisés au collège Jean-Moulin, il a réédité ce tag sur un mur de son établissement le 15 novembre, entraînant l’ouverture d’une première enquête. Une seconde l’a été le 16 novembre, après que les quatre élèves se sont introduits dans l’enceinte du collège Jean-Moulin, et ont peint à la bombe les inscriptions « Vous êtes morts, vous êtes morts, Samuel Paty, JRIL, ALLAH AKBAR ».

Sans antécédents et sans signes de radicalisation, les mineurs ont été déférés cet après midi au parquet de Bordeaux. Ils devaient être présentés devant le juge des enfants afin d’être « mis en examen des chefs de dégradations aggravées (en réunion et sur un bien public), menaces de mort et apologie du terrorisme ».

Le procureur de la République a requis leur placement sous liberté surveillée préjudicielle, qui implique un suivi par un service éducatif de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).

L’apologie du terrorisme est passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Les peines sont applicables dès l’âge de 13 ans, âge où l’on considère le mineur comme responsable de ses actes. Cependant, elles sont souvent fortement réduites, voire transformées en sanctions éducatives (obligation de stage de formation civique, par exemple). A fortiori pour des ados dont c’est la première incartade.


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