Arrivé à Bordeaux en 2019 avec sa femme et ses deux filles, Rolandi a demandé asile et sa famille « s’est intégrée très vite, suivant des cours de français et participant aux différentes activités proposées par l’école de leurs enfants », relève le comité de soutien, dont la pétition a déjà recueilli près de 1200 signatures.
Accueillie en août 2020 à Darwin, « la famille s’implique avec dévouement dans la vie en commun du lieu », soulignent les associations – le couple est bénévole à Emmaüs et à la ferme Niel.
Nini, leur plus grande fille, a intégré en fin de CM2 un dispositif de Classes Horaires Aménagés (CHAM) avec le Conservatoire de Bordeaux, qui « nécessite un projet et engagement fort de l’élève et ses parents dans les apprentissages scolaires et chorégraphiques ». Elle est scolarisée au collège Alinéor d’Aquitaine, où les parents d’élèves et la FCPE sont mobilisés contre l’expulsion de la famille.
« Le choix d’une vie digne »
Celle-ci est en effet sous le coup d’une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) depuis août 2019, pointent les associations et personnes membres du comité (Darwin Solidarités, personnels éducatif et parents d’élèves des écoles Camille-Maumey et Jules-Guesde de Cenon, ainsi que du Conservatoire de Bordeaux et d’Aliénor d’Aquitaine).
Alors que la famille était à la rue après le rejet de sa demande d’asile, ces collectifs citoyens proches des écoles où sont scolarisés les enfants, parents d’élèves et enseignants se sont en effet mobilisés « plusieurs mois durant pour leur permettre une vie digne », soulignent-ils.
Car « la famille, en danger en Géorgie, a fait le choix de rester en France dans l’intérêt de leurs enfants Nini et Nia. En effet, des menaces de mort pèsent sur elles, à la suite d’un conflit inter-familial dont sont victimes Rolandi et sa famille », poursuit le comité de soutien.
Rassemblement ce mercredi
Arrêté près de Toulouse le 8 janvier « lors d’un contrôle routier alors qu’il rendait visite à une partie de sa famille endeuillée », et détenu depuis au centre de rétention administrative (CRA) de Toulouse, Rolandi serait sur le point d’être expulsé, redoutent les associations.
Elles souhaitent que l’OQTF soit annulée, « afin de permettre à Rolandi et sa famille de déposer une nouvelle demande de titre de séjour, et continuer son parcours de vie en France ». Et elles demandent en attendant « un transfert immédiat de Rolandi au CRA de Bordeaux afin qu’il soit rapproché de sa famille pour lui permettre un maintien des liens familiaux avec sa femme et ses enfants ».
Le comité de soutien appelle à un rassemblement devant le centre de rétention de Bordeaux, à l’Hôtel de Police de Mériadeck, ce mercredi 27 janvier à 14h.
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