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Rolandi a été expulsé vers Tbilissi, sa famille est toujours à Bordeaux

Détenu à Toulouse, il a été expulsé ce samedi matin « bourré de calmants » après une demande d’asile refusée pour lui et sa famille. Ses soutiens entendent se battre pour sa femme et ses deux filles restées à Bordeaux.

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Rolandi a été expulsé vers Tbilissi, sa famille est toujours à Bordeaux

L’espoir de le maintenir en France était toujours là pour ses soutiens, mais la décision d’obligation de quitter le territoire a été appliquée. Rolandi K., le père de famille géorgien de 31 ans qui vivait à Bordeaux, a embarqué ce matin à Roissy dans un avion pour Tbilissi.

« Une expulsion indigne de la République » pour Philippe Barre, fondateur de Darwin où un comité de soutien s’était mis en place contre cette expulsion :

« Une mobilisation citoyenne de nombreux collectifs et élus locaux de tous bords, une pétition rassemblant près de 20 000 signatures, 2 rassemblements de soutiens, 3 cabinets d’avocats mobilisés… pour quel résultat ? » s’indigne Philippe Barre.

Embarqué de force

Selon ses informations, « Rolandi a été embarqué de force par les services de police dans un avion pour Tbilissi en Géorgie, blessé et bourré de calmants pour empêcher son opposition qui aurait du interrompre le décollage… Nous venons de l’apprendre par Nini, sa fille de 11 ans, qui fait toutes les traductions depuis le début des procédures, depuis près de 3 semaines. Cette situation, en plus d’être injuste et inhumaine, est parfaitement illégale ».

La nouvelle est d’autant plus amère qu’elle est tombée ce samedi alors qu’un rassemblement de soutien se tenait devant la préfecture de la Gironde.

Rolandi est entré en France début 2019 avec sa femme Maia (30 ans), et ses deux filles Nia (2 ans et demi) et Nini (11 ans et demi). Arrivé à Bordeaux, il a demandé asile. Selon le comité de soutien, la famille « s’est intégrée très vite, suivant des cours de français et participant aux différentes activités proposées par l’école de leurs enfants ».

En mai 2019, les enfants sont inscrits dans des écoles à Cenon, Rolandi et sa femme Maia en cours de français au collège Jean-Jaurès. La demande d’asile a cependant été rejetée. Rolandi, contrôlé le 8 janvier près de Toulouse, a était conduit au centre de rétention administrative de la ville avant son expulsion.


#centre de rétention administrative

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Photo : Rosalie Dorat

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