Rendez-vous à 11h30 à Pessac. 137 personnes, dont 67 enfants, expulsées de la Zone Libre à Cenon le 11 février dernier, viennent rejoindre un collectif d’associations et de citoyens dans l’espoir de trouver refuge dans un ancien centre pour enfants malvoyants à Mérignac, propriété du Conseil départemental de la Gironde.
Arrivés sur le site, les forces de l’ordre les attendaient : sept fourgons et des policiers de la Brigade Anti-Criminalité (BAC). Pris de court, le collectif cherche à joindre des élus du Département. Les négociations avec les forces de l’ordre n’aboutissent pas.
« Nous avons les preuves d’une occupation, depuis plus de 48 heures. Mais ils ne veulent rien entendre » s’emporte un militant. Depuis une semaine, cette ouverture est mise au point et un appel aux dons est lancé. L’expulsion, selon le collectif, est illégale.
Une interpellation
Une « enquête de voisinage » aurait conduit les policiers à constater un flagrant délit. Ce qui, depuis la loi anti-squat validée par le sénat en janvier dernier, rend possible une expulsion sans décision de justice. La préfecture a expliqué que l’ordre a été donné par la procureure de la république, Frédérique Porterie, pour « introduction dans le bien d’autrui ».
Alors que les familles sont laissées à l’écart et certaines reparties d’où elles venaient, les forces de l’ordre ont investi le bâtiment vers 15h sous les huées et les sifflements. A l’intérieur, une dizaine de militants ont subi un contrôle d’identité. L’un d’entre eux a été interpellé.
En fin d’après-midi, une délégation de militants s’est rendue à la mairie de Mérignac où elle été reçue par Alain Anziani. Le maire de la ville et président de Bordeaux Métropole a promis de relancer la préfecture pour organiser une rencontre entre les élus et le milieu associatif.
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