« Ils ont dû s’amuser pour aller les coller là-haut », dit une femme à son compagnon pointant son appareil photo vers la colonne des Girondins. « C’est des affiches pour les féminicides » lui répond-il avant un long moment de silence.
« Sandy », « Marie-Amélie », « Réjane », « Cécile », « Lola »… 100 noms des féminicides de l’année 2020 sont collés sur le monument aux Girondins à Bordeaux par le collectif Collages Féministes Bordeaux en cette matinée de dimanche, veille du 8 mars, journée des droits des femmes.
« A nos adelphes assassiné·e·s » lit-on tout en haut. Le terme adelphe désigne indistinctement de son genre ou sexe, un frère ou une sœur. Le collectif explique « que la société le veuille ou non, les personnes transgenres et non binaires existent et sont tout autant victimes du système patriarcal dans lequel nous vivons ». Dans le communiqué diffusé après son action, il poursuit :
« Les victimes de feminicides sont donc nos adelphes : femmes cisgenres, femmes et hommes transgenres, tué·e·s parce que considéré·e·s comme femmes. On ne veut plus compter nos mort·e·s. On veut de l’éducation aux questions de genres. On ne veut pas d’une journée internationale des droits des femmes, on doit en parler et y veiller tous les jours. »
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