Sous les masques, les sourires se devinent. Le soulagement aussi. Mardi 25 mai, en début d’après-midi, le verdict tombe pour Eric Payen, militant ANV Cop21 : il est relaxé. Le 31 mars dernier, il comparaissait devant le tribunal de grande instance de Bordeaux pour vol en réunion après avoir décroché des portraits du chef de l’Etat dans sept mairies du Médoc, en juillet 2019.
Son action dénonçait l’absence de politique efficace face au réchauffement climatique, et ce, malgré la signature de l’Accord de Paris, adopté en décembre 2015 et ratifié par 55 pays. L’opération nationale « Décrochons Macron » avait abouti au décrochage de 150 portraits du président de la République dans différentes mairies françaises. Plus de 80 personnes avaient été poursuivies.
Liberté d’expression
Pour Eric Payen, le Parquet avait requis requis 800 euros d’amende pour les recels, vols et tentatives. Une amende de 200 euros supplémentaires était également requise pour refus de se soumettre à des prélèvements ADN. Maître Sylvain Galinat, avocat du prévenu, a plaidé en faveur de la liberté d’expression et de l’état de nécessité, enjoignant l’Etat à prendre ses responsabilités face au réchauffement climatique et à l’existence d’un péril imminent.
Pour Eric Payen, cette relaxe signe la reconnaissance « d’actions non violentes ». A Lyon, Auch, Valence, Strasbourg et Amiens des relaxes ont également été prononcées. Le Parquet, a lui, dix jours pour faire appel.
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