Il est un peu moins de 9h lorsque les militants se rassemblent à l’entrée du Pôle emploi de la rue Nuyens Rive droite, qui fait également office de direction régionale. Les occupants de la Rock School Barbey dont la Coordination des intermittents et précaires Gironde (CIP 33) et la CGT Spectacle, mais également une délégation de huit personnes du collectif rochelais « Occupons La Coursive », ont fait le déplacement dans le cadre d’une journée nationale d’actions devant une vingtaine de Pôle Emploi.
« Très inquiets pour nos droits sociaux »
Ils ont ainsi été reçus par Alain Mauny, directeur régional de Pôle emploi Nouvelle-Aquitaine ainsi que Delphine Vidal, la directrice adjointe. « Nous sommes très inquiets de l’état de nos droits sociaux », avance Faiza Kaddour, membre de la CIP 33.
« Malgré la réouverture et les aides que nous avons perçues, beaucoup de nos camarades sont très touchés par cette situation et vont être d’autant plus impactés par la réforme de l’assurance chômage », explique la comédienne.
« La structure Pôle emploi malmène nos professions, pour nous la confiance est érodée », argumente également Cédric Ponge du collectif Occupons La Coursive . La direction s’est quant à elle montrée à l’écoute des revendications tout en précisant qu’elle ne faisait qu’appliquer des règles nationales.
« Faire remonter les revendications »
Elle a néanmoins assuré « comprendre les difficultés » et qu’elle ferait remonter les revendications jusqu’à la Direction générale de Pôle emploi. Une rencontre que les intermittents voulaient avant tout symbolique, tout en espérant maintenir un contact et un cadre de discussion afin de faire remonter des revendications, notamment celles portées par les organisations syndicales, alors que les intermittents estiment ne pas être assez écoutés par le gouvernement.
Les occupants de la Rock School et leurs camarades de La Rochelle assurent vouloir poursuivre leurs actions afin d’être entendus. En effet, malgré la réouverture des cinémas et théâtres ce mercredi 19 mai, la reprise ne bénéficie pas à tout le monde. Selon Aurélien Matifas de la CGT Spectacle, « seul un intermittent sur cinq va recommencer à travailler à taux plein ».
Alors que le gouvernement a annoncé une prolongation de l’année blanche jusqu’au 31 décembre 2021, les militants estiment la mesure insuffisante et planchent pour une seconde année blanche, afin de permettre aux professionnels de la culture de pouvoir souffler avant le redémarrage complet du secteur.
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