Initié par une tribune publiée dans la presse régionale, un appel vient d’être lancé pour soutenir les Girondins de Bordeaux, club dans la tourmente depuis le départ de son actionnaire principal, King Street. « Tous Girondins » est un appel porté par le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, et le président de la métropole, Alain Anziani, ainsi que la Chambre de commerce et d’industrie, le comité régional olympique et sportif et la Ligue Nouvelle-Aquitaine de Football, avec l’appui d’anciens footballeurs comme Alain Giresse et François Grenet.
L’appel a rapidement recueilli des signatures d’élus comme Alain Rousset, Nathalie Delattre ou Jean-Luc Gleyze, d’anciennes figues du club comme Bernard Lacombe, Bixente Lizarazu ou Marius Trésor, ainsi que des aficionados de renommée comme Pascal Obispo ou Philippe Etchebest.
« L’heure est grave »
Le projet tel qu’il est voulu dans l’appel doit être « un modèle sportif nouveau » et reposer sur « des acteurs locaux attachés à leur territoire » et « des investisseurs éloignés d’une vision spéculative ». Il veut également impliquer « d’anciens joueurs qui ont incarné l’histoire des Girondins et des supporteurs qui constituent l’âme du sport ».
Ouvert au football féminin et amateur, et basé sur « des relations de confiance avec la Ville et la Métropole », ce projet veut tourner la page des repreneurs-investisseurs et éviter de revivre les crises qu’ont connues les Marines et Blancs. L’invitation à signer l’appel est disponible sur le site bordeaux.fr.
Evoqué parmi les premiers points du conseil municipal, le sujet a été abordé avec ferveur par Pierre Hurmic. « L’heure est grave » avance-t-il. L’appel a trouvé « naturellement » – pour reprendre les termes de Thomas Cazenave –, l’adhésion de tous les groupes, hormis Bordeaux en Lutte.
Philippe Poutou a ironisé sur « l’union sacré quand il se passe des choses du côté des Girondins, alors que d’autres sujets qui font également partie du patrimoine, comme les bureaux de poste, sont menacés de disparaître sans que ça n’inquiète personne… ». L’ancien candidat au Palais Rohan n’a pas manqué de pointer dans « la logique de financiarisation du sport », « la rapacité des affairistes ».
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