Il manque en effet 73 personnes prêtes à tenir un bureau de vote lors du premier tour et 103 pour le deuxième, sur un besoin total de 600 assesseurs à chaque tour, soit 4 assesseurs dans les 148 bureaux de vote bordelais.
Pour un scrutin « normal », la mairie « recrute » deux fois moins de bénévoles, mais la tenue le même jour de deux élections différentes impose de doubler le nombre d’assesseurs. Par ailleurs, le contexte épidémique conduit à la Ville à jouer la prudence en cas de désistements de dernière minute.
Ménage au Palais Rohan
La semaine dernière, Delphine Jamet, adjointe au maire en charge de l’administration, reprochait à l’opposition de ne pas mobiliser leurs troupes. Et elle reprochait à l’ancienne équipe d’être « partie du Palais Rohan avec tous les fichiers, dont ceux des assesseurs ».
Une critique relevée et démentie par Fabien Robert. L’ancien premier adjoint assure avoir un « témoignage » selon lequel les fichiers des assesseurs avaient été « transmis à au moins quatre agents municipaux ». L’adjointe corrige qu’il y avait bien les noms, mais sans leurs coordonnées, et rajoute une charge contre la majorité sortante, accusée d’avoir fait le ménage dès le soir de sa défaite :
« Les armoires du cabinet du maire étaient vides. Il y avait des poches remplies de documents détruits et dans les ordinateurs, les dossiers étaient vides. On a retrouvé des informations par hasard dans les ordinateurs des services. »
Ainsi que « des poubelles remplies de documents déchiquetés » alors que selon Delphine Jamet, toutes ces pièces auraient légalement dû être versées aux archives de la mairie et de la métropole. Pour Pierre Hurmic, il s’agit même là d’une infraction caractérisée. Faits que Fabien Robert « nie en bloc » et ajoute :
« S’il y a un problème, on pourrait se parler plutôt que de s’invectiver via la presse. »
Assesseurs et frères
L’ancien bras droit de Nicolas Florian s’est en outre indigné de la remarque d’une adjointe de Pierre Hurmic, Véronique Seyral, qui aurait accusé dans un post Facebook la majorité précédente de rémunérer ses assesseurs.
Cette élue réagissait en fait à une brève de Sud Ouest, selon laquelle « les partisans de l’ex-maire Alain Juppé rechigneraient désormais à s’occuper gracieusement de la surveillance des bureaux de vote ». « L’évocation d’une rémunération de ces fonctions laisse planer un doute sur les pratiques antérieures », s’interrogeait donc Véronique Seyral. Une insinuation démentie ce mardi de concert par Pierre Hurmic et Fabien Robert.
Les volontaires candidats à la tenue d’un bureau de vote sont donc invités à se manifester ici, sans autre promesse de rétribution qu’un casse-croute. Leur présence sera nécessaire 30 minutes avant l’ouverture des bureaux de vote (à 8h) jusqu’à la clôture du scrutin (20h), puis pendant le dépouillement des votes.
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