La rédaction de Sud-Ouest change de gouvernance et aura une nouvelle rédactrice en chef

Un projet éditorial et un nouvel organigramme à la tête de la rédaction de Sud Ouest à l’automne 2021, voilà ce que révèle la Lettre A, publication numérique quotidienne consacrée aux actualités politique, économique et médiatique en France. Ces décisions font suite à de fortes tensions au sein de la rédaction relevées par les représentants de la Société civile des journalistes professionnels (qui détient 10 % des actions) et du Syndicat national des journalistes (SNJ).

Ceux-ci avaient adressé des doléances concernant « un mode de management décrit comme trop centralisé, et même “autocratique”, critiquant également une vision éditoriale de court terme », précise l’article. La publication du journal gratuit financé par la mairie de Bordeaux entre les deux tours des élections municipales avait suscité quelques remous, tout comme certains d’éditos très orientés (plutôt à droite), publiés sans débat interne contrairement à d’autres rédactions, où la ligne est ainsi partagée.

Chaises musicales

Après la nomination d’Emmanuel Morandini comme président du conseil d’administration du Groupe Sud Ouest (GSO) en novembre 2020, la Lettre A indique que Christophe Galichon, promu récemment directeur du pôle médias de l’ensemble du Groupe Sud Ouest, serait remplacé comme directeur de la rédaction par Jean-Pierre Dorian, actuel rédacteur en chef.

Pour lui succéder, GSO recherche une rédactrice en chef, une femme qui sera recrutée à l’extérieur du journal. Epaulée par trois rédacteurs en chef adjoints, elle aura la mission de « porter un nouveau regard sur la région ». De nouveaux recrutements de journalistes sont également prévus après une longue période de réduction de personnel – le groupe avait lancé en 2019 un plan de départs volontaires ouvert à 132 salariés.

Cette nouvelle gouvernance destinée à accompagner la transformation numérique du quotidien répondrait en grande partie aux revendications de la rédaction, qui souhaitait une plus forte participation aux décisions et une direction plus collégiale.