734133 écoliers, collégiens et lycéens feront ce jeudi 2 septembre leur rentrée dans l’académie de Bordeaux, où elle s’effectuera comme ailleurs en France avec le même protocole, dit de niveau deux : les cours auront lieu en présentiel de l’école primaire au lycée, et sans pass sanitaire obligatoire.
Celui-ci ne sera demandé que dans des lieux où il est exigé lors des sorties scolaires (musées, salles de spectacles…). Les enfants qui ne pourraient y participer resteront dans leur établissement, sous la garde de celui-ci, a précisé Anne Bisagni-Faure, rectrice de l’académie de Bordeaux, lors d’une conférence de presse vendredi dernier.
A l’école de la vaccination
L’objectif reste toutefois de faire progresser le taux de vaccination des adolescents, « qui est autour de 60% chez les 12-17 ans » dans la région, selon la rectrice – l’académie ne dispose pas des chiffres chez les scolaires, mais estime qu’ils doivent être proches de ceux de l’Agence régionale de santé (ARS) pour cette tranche d’âge.
Sur la base du volontariat, et « dans des proportions variables selon les départements », l’éducation nationale proposera donc à la rentrée des solutions aux élèves : accompagnement à pied, voire déplacement en bus dans des centres de vaccination, ou venue d’équipes mobiles de l’ARS pour vacciner sur place.
En Gironde, ces opérations débuteront ce vendredi pour les lycéens de trois établissements de Libourne (Max-Linder, Henri-Brulle et Jean-Monnet) qui seront accueillis au centre de vaccination de la communauté d’agglomération (CALI). Pas question toutefois de brusquer qui que ce soit, assure Anne Bisagni-Faure :
« Nous sommes dans la pédagogie avec les familles. L’objectif qui nous guide, c’est la progression des élèves et dans la vie ils auront besoin du pass. On veut donc convaincre les parents de l’intérêt de la vaccination. »
Fermetures de classes et masques
En cas de détection du virus dans une classe, en collèges et lycées, seuls les élèves contact à risque sans vaccination complète poursuivront leur enseignement à distance. En primaire, les classes fermeront « dès le premier cas » détecté de Covid-19, avec poursuite des apprentissages à distance. Cela inquiète passablement les parents confrontés, par ailleurs, à la fin des préconisations sur le télétravail pour les entreprises – celles-ci étant laissées libres d’imposer du « tout présentiel » à leurs salariés.
« Chaque école, collège et lycée a préparé son plan de continuité pédagogique, qui sera présenté en conseil d’école pour rassurer les parents sur leur capacité à anticiper », tempère Anne Bisagni-Faure, rappelant que l’académie n’avait « jamais dépassé les 0,2% de classes fermées ».
Pour prévenir la propagation du virus, le masque reste obligatoire à l’intérieur, dès le niveau élémentaire. Et il le sera aussi dans les cours et espaces extérieurs, là où des arrêtés préfectoraux l’imposent également en ville. C’est le cas à Bordeaux, où le port du masque s’impose à toute personne de plus de 11 ans dans plusieurs rues du centre, sur les quais et près de la gare Saint-Jean.
Dans toute la Gironde, le masque est obligatoire dans les marchés et brocantes, les files d’attente et à moins de 50 mètres des entrées réservées au public des établissements scolaires. Cette règle est la même dans les Landes, où le port du masque s’impose aussi dans les rues de 30 communes, et donc dans les cours de récréation des établissements scolaires.
Mais si la situation sanitaire s’améliore, le protocole sanitaire pourrait passer au niveau un, dans lequel le port du masque n’est plus obligatoire qu’à compter du collège.
Détecteurs de carbone
Dans les écoles, le protocole sanitaire prévoit toujours le nettoyage des locaux et l’aération très régulière des salles. Afin d’informer les occupants de la qualité de l’air intérieur, et limiter ainsi les contaminations par aérosols, le protocole sanitaire recommande l’utilisation de capteurs de CO2.
Après des initiatives individuelles d’enseignants ou de parents d’élèves en ce sens, les établissements scolaires commencent à être pourvus de ces appareils. Il y en aura un dans chacun des 106 collèges de Gironde, 100 dans les lycées de la région (dont 50 pour ceux de l’académie d’Aquitaine – et il s’agit de capteurs de CO2, et non de purificateurs d’air, comme annoncé par erreur dans la presse) et une trentaine pour les écoles de Bordeaux, selon les informations de Rue89 Bordeaux. L’académie est « en train de faire l’inventaire » du déploiement de ces outils pédagogiques, et, si besoin, de l’installation de purificateurs d’air dans les salles les plus difficiles à aérer.
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