Après un premier rapport de l’Inspection générale de l’administration (IGA), révélant en juin dernier une « suite de défaillances » dans la chaine policière et judiciaire, un autre de l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) confirme une succession de fautes professionnelles. Cinq mois après le féminicide de Chahinez Boutaa, brûlée vive et tuée de plusieurs balles devant son domicile à Mérignac par son mari dont elle était séparée, les dysfonctionnements se précisent au niveau de différents services.
Selon France Inter, « tous les agents de police concernés par cette affaire (et auditionnés par l’IGPN ces derniers mois) recevront donc un courrier du directeur général de la Police nationale dans les prochains jours. Certains se verront notifiés d’un ou plusieurs blâmes pour des manquements professionnels et plusieurs d’entre eux seront convoqués devant un conseil de discipline en vue de sanctions plus élevées ».
Rapidement révélées, les défaillances concernaient aussi bien un manque d’informations après la libération de Mounir Boutaa incarcéré suite à une condamnation pour violences conjugales, qu’une mauvaise prise en charge d’une plainte de Chahinez Boutaa à nouveau agressée par son ex-mari après sa sortie.
Le rapport de l’IGA note également que deux rendez-vous obligatoires (le 26 mars et le 14 avril) au Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) aurait pu permettre l’arrestation du mari violent. La direction du service n’en avait pas avisé la police, bien qu’informée qu’il était recherché pour des nouveaux faits de violence conjugale.
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