Le maire de Bordeaux est premier signataire d’un appel d’élus locaux et parlementaires écologistes en faveur de « l’écologie de gouvernement » portée par Yannick Jadot, alors que le second tour de la primaire écolo oppose le député européen à Sandrine Rousseau.
« Persuadés que l’écologie plus tard signifie l’écologie trop tard, nous voulons que ces impératifs [le climat et la justice sociale] soient, enfin, partagés au sommet de l’Etat, écrivent les auteurs de ce texte. lI est de notre devoir de choisir un candidat prenant résolument parti pour rassembler et incarner cette écologie pragmatique de gouvernement ».
Signe que les « réalos » écolos redoutent ce second tour incertain, Pierre Hurmic choisit donc de sortir du silence auquel il s’astreignait pour ne pas alimenter la zizanie dans sa majorité.
« L’heure n’est plus au témoignage d’une radicalité éloignée de l’exercice du pouvoir »
La plupart de ses adjoints écologistes à la mairie de Bordeaux, dont Claudine Bichet, lui emboîtent le pas, ainsi que plusieurs élus de la région, comme le maire de Bègles Clément Rossignol Puech, la sénatrice de Gironde Monique de Marco ou le député européen Benoît Biteau, et des dizaines d’élus locaux et parlementaires de la France entière (David Belliard, Damien Carême, Patrick Chaimovtich…).
« L’heure n’est plus au témoignage d’une radicalité éloignée de l’exercice du pouvoir et de ses contraintes mais au choix résolu d’assumer les responsabilités qui nous incombent », soulignent-ils en visant Sandrine Rousseau, qui a veut incarner la gauche d’EELV.
La rivale de Jadot dispose quant à elle de moins de relais locaux, hormis celui d’Harmonie Lecerf, adjointe au maire de Bordeaux chargée de l’accès aux droits et des solidarités. Mais elle pourrait bénéficier des reports de voix des inscrits à la primaire qui avaient au premier tour choisi Eric Piolle ou Delphine Batho, jugés moins « droitier » que l’ancien candidat à la présidentielle. Il s’était en 2017 finalement désisté pour Benoît Hamon.
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