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Occupation Bordeaux 2021 cherche son second souffle

Le collectif qui réunit précaires et professionnels de la culture faisait son assemblée générale de rentrée ce lundi 6 septembre au collège Fieffé à Bordeaux. Appelant à poursuivre le mouvement pour le retrait de la réforme de l’assurance-chômage, il espère un regain de motivation même si de nombreux militants ont repris leurs activités.

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Occupation Bordeaux 2021 cherche son second souffle

Sur la façade de la cour d’entrée, la banderole trône toujours : « #OccupationBordeaux2021 ». Ce 6 septembre, sonnait l’assemblée générale de rentrée au réfectoire du collège Fieffé. Une vingtaine de personnes du collectif ont répondu présent, beaucoup plus que pendant la saison estivale mais en deçà de certaines réunions à la Rock School Barbey, confirme Thalie l’animatrice du jour, lieu précédemment occupé.

Une permanence pendant les vacances

Depuis le 8 juin dernier, le collège accueille la frange bordelaise de ce mouvement national, partageant les locaux avec l’Association de solidarités avec tous les immigrés (ASTI) et des jeunes en classes d’insertion. Le collectif a un accord avec la mairie de Bordeaux pour occuper les lieux sans verser de loyer. Des salles sont mises à disposition pour héberger des activités, discuter et se rassembler entre les membres du collectif. Contrairement à Barbey, l’occupation ne se fait plus que de jour.

« Le lieu a vécu tout l’été », résume pourtant Thalie, chanteuse de métier. Une poignée de militants ont tenu permanence et ont œuvré dans les différentes commissions. Deux « repas de quartier solidaires » ont aussi été organisés en juillet et août dans l’enceinte du collège. Des repas qui, pour le comédien Nicolas Héraud « permettent à des gamins d’accéder à une activité artistique ou une rencontre culturelle gratos ». Un prochain repas avec les riverains est prévu le 26 septembre.

« Ces repas permettent de créer peut être un premier lien avec les habitants et de les sensibiliser à notre lutte », lance Thalie.

Des membres du collectif dans la cour du collège Photo : Occupation Bordeaux 2021

L’occupation continue

Intermittents du spectacle, artistes plasticiens, musiciens, techniciens ou encore régisseur, « 80 % des membres du collectif » gravite autour du milieu culturel, estime David. Des participants à l’AG prônent néanmoins la « convergence des luttes » et rappellent l’engagement des précaires.

« La réforme de l’assurance chômage (qui doit entrer en application le 1er octobre prochain NDLR) et celle annoncée des retraites concerne tout le monde », soutient Thalie

L’occupation continue donc et appelle au retrait de la réforme de l’assurance-chômage. Emeline, musicienne et chanteuse, est le contact avec la coordination nationale des mouvements d’occupation. Elle précise :

« Le mouvement national est très hétéroclite car il y a des lieux qui n’ont pas encore fait leur AG de rentrée. Il n’y a plus de personnes qui dorment dans les lieux mais la mobilisation reste et on arrive à se retrouver. S’il n’y a plus d’occupation des lieux culturels à proprement parler, l’occupation prend de nouvelles formes. »

A Bordeaux, la question de continuer l’occupation a conclu l’AG de l’après-midi. Le vote se fait à main levée. La poursuite de l’action recueille une immense majorité de votants. De nombreuses questions demeurent en suspens. Quelle amplitude donner à la mobilisation avec des militants qui travaillent de nouveau ? Le collectif décidera plus tard des modalités dans les futures AG et commissions. « L’objectif, c’était surtout de se retrouver », admet Emeline.


#Réforme assurance chômage

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Photo : AC/Rue89 Bordeaux

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