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Olivier Lombardie de l’Opéra de Bordeaux : « Après la crise, notre devoir est d’être optimistes »

Les saisons culturelles repartent comme si de rien n’était, après une crise qui a marqué les esprits et pesé lourd sur le secteur culturel. Durant toute cette semaine, une rubrique quotidienne « Un jour / Une saison » présente un programme culturel à venir, et interroge leurs directrices et directeurs sur cette relance. Ce mardi, trois questions à Olivier Lombardie, administrateur général de l’Opéra national de Bordeaux.

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Olivier Lombardie de l’Opéra de Bordeaux : « Après la crise, notre devoir est d’être optimistes »

Quelles ont été les difficultés pour relancer une nouvelle saison après la crise sanitaire ?

D’abord l’angoisse et l’incertitude à tous les niveaux. Comment le public allait-il réagir aux conditions d’accueil ? Comment allait-on travailler ? Ce qui est particulièrement complexe, c’est de ne pas pouvoir anticiper les contraintes en fonction de l’évolution des consignes et l’impact de celles-ci sur nos conditions de travail. D’habitude, la billetterie est ouverte bien avant l’été. Cette année, nous avons lancé la vente des abonnements en septembre et celle des places individuelles le 15. La bonne nouvelle est qu’il y a eu une ruée : nous avons vendu 35000 places en 15 jours. C’est un indicateur important que les spectateurs sont toujours demandeurs.

Côté coulisses, la difficulté est l’application du pass sanitaire. Sa mise en place nous a pris du temps faute de bonne interprétation. On ne savait pas quelles étaient nos obligations légales, notamment les règles pour le personnel en contact avec le public. Il fallait définir ce contact, et le lieu de contact, sachant que notre bâtiment est ouvert aux visites patrimoniales.

Quelles sont les précautions prises en cas d’une nouvelle crise ?

Nous avons cette année 242 représentations. C’est l’une des saisons les plus riches de l’histoire de l’opéra de Bordeaux. D’habitude, nous sommes autour de 200. C’est donc une augmentation de 20%, due à la reconduite des contrats avec les artistes pour les spectacles reportés de la saison passé. Il a fallu ré-adapter certains de ces spectacles. Celui de l’ouverture, Robert Le Diable, aurait dû être au Grand Théâtre. Il se retrouve aujourd’hui en version concert et mis en espace à l’auditorium.

Il y a peu de temps, les conditions sanitaires nous auraient obligé à annuler. On essaye depuis de trouver des versions scéniques avec moins de déplacements qui permettent de respecter les gestes barrières de façon plus certaine. Mais parfois, ce n’est pas possible de revoir une création pour la rendre covido-compatible. Au fond, notre devoir est d’être optimistes et de revenir à une offre artistique la plus normale possible. En revanche, nous avons une meilleure expérience sur le remboursement des places en cas d’annulation !

Y a-t-il du « monde d’après » dans cette saison 2021-2022 ?

Le monde artistique est en perpétuelle interrogation, en phase avec les préoccupations de la société. Il ne peut pas rester dans sa bulle et faire comme si le monde extérieur ne le touchait pas. Comme nos spectacles se préparent très longtemps à l’avance, on verra ces réactions à partir de la saison 2022-2023, et les saisons qui suivent. Cette saison est une saison de reprise. Son premier impératif était de retrouver un monde où l’offre artistique existe et de permettre au public de revenir dans les salles.

Mais il faut noter l’arrivée d’un nouveau directeur à partir de 2022-2023, Emmanuel Hondré. Le choix de son projet par les élus répond à ces interrogations.

« La Voix humaine / Point d’orgue » au Grand-Théâtre dans le cadre du FAB Photo : Vincent Pontet au TCE et de une

#un jour/une saison

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