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Sexe et vin, un cocktail explosif ?

Chacun a pu mesurer les incidences positives et négatives de la consommation d’alcool sur sa sexualité. Mais qu’en sait-on exactement ? Ce sera l’un des sujets de la conférence “La consommation derrière l’art de faire la fête : musiques, vin et sexualités”, ce mardi 28 septembre à la Cité du vin, avec entre autres la participation de Fabrizio Bucella, physicien, sommelier et professeur au master droit de la vigne et du vin à Bordeaux. Avant-goût.

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Sexe et vin, un cocktail explosif ?

Les hommes et les femmes sont-il égaux face à la consommation de vin et ses effets ? Les réponses sont peu nombreuses, la littérature et la recherche scientifique ne s’interessant que peu au groupe féminin. Seule une étude d’un hôpital florentin a conclu que la consommation quotidienne d’un ou deux verre de vin chez la femme améliorait en quelque sorte la sexualité parce qu’elle multipliait le désir et augmentait la lubrification.

« Absorbé en quantité raisonnable, le vin rouge augmente chez l’homme le niveau de testostérone, c’est-à-dire l’hormone qui augmente le désir sexuel », estime Fabrizio Bucella, physicien, sommelier et zythologue (spécialiste de la bière). Ce professeur dans les masters 2 du droit de la vigne et du vin de l’université de Bordeaux interviendra ce mardi 19h à la Cité du vin pour une conférence organisée par Bordeaux Open Air (plus de places disponibles mais pouvant être suivie en ligne).

Vin rouge rien ne bouge ?

« A petite dose le vin et l’alcool désinhibent, et le facteur désinhibant de l’éthanol permet de passer outre certaines contraires psychologiques et se sentir un peu le roi du pétrole pour le dire exagérément », indique Fabrizio Bucella

Il semblerait que boire du vin augmente légèrement la testostérone, une hormone androgène de la sexualité et de la fertilité. Mais sa consommation excessive peut par ailleurs d’une part altérer le consentement et de l’autre créer des problèmes d’érection. Et le docteur de rappeler qu’il ne faut pas oublier que l’alcool, bien que l’on puisse l’acheter légalement, demeure un psychotrope avec des effets altérants – parler plus fort, avec une moins bonne élocution, sens de l’équilibre minoré…

Même s’il peut y avoir beaucoup d’effets néfastes, certaines études mettent en lumière les points positifs présumés d’une consommation raisonnable de vin. C’est sur la population masculine que celles-ci ont été produites majoritairement autour d’une thématique particulièrement inquiétante à ses yeux… le dysfonctionnement érectile apparaissant avec l’âge.

“Chéri(e), pas ce soir j’ai mal à la tête” 

Ainsi, une étude d’Harvard, entre autres, vient démontrer que  la consommation modérée mais régulière de vin rouge empêche l’apparition des troubles érectiles. Avec au top de la carte des vins, les pinots noirs qui contiennent un maximum de révératrol, cette molécule antioxydante miracle. D’autres travaux stipulent toutefois que, pour pallier les pannes érectiles, il faut notamment faire de l’activité physique et… limiter sa consommation d’alcool.

Tout un chacun peut avoir fait l’expérience empirique que le vin, en particulier le blanc, entraîne des céphalées. Ce n’est pas un produit miracle dont il faudrait préconiser la consommation : l’alcool est responsable de 8% des cancers déclarés en France (28000 par an), et la deuxième cause de cancer évitables après le tabac. Face à l’appel d’un verre de vin, il faut savoir envisager la balance risque-plaisir… et le prendre, le plaisir, si on le souhaite.


#Vin

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Photo : VB/Rue89 Bordeaux

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