Des militants enjoués de finir leur semaine à la mairie de quartier du Grand Parc pour rencontrer et soutenir Anasse Kazib. Le candidat à la présidentielle pour Révolution Permanente a évoqué de nombreux points comme les inégalités sociales et raciales ou le mal-logement, et a dénoncé la fracture sociale qu’endurent les quartiers populaires.
Plus qu’un meeting, Anasse Kazib a voulu un temps d’échange avec ses sympathisants, une centaine réunis ce vendredi 4 février 2022.
« On en a marre des stéréotypes sur les quartiers », tonne Anasse Kazib. Pour sa seconde venue à Bordeaux, après Sciences Po en novembre 2021, le candidat anticapitaliste se dit « plus à l’aise avec ce format aussi », où il « parle avec [son] cœur ». Il veut comprendre ses sympathisants et convaincre les abstentionnistes. « Ça montre qu’il y a une volonté de se politiser », assure-t-il.
En quête de parrainages
Convaincre certains maires pour un parrainage n’est pas chose aisée selon le militant trotskiste, qui a dévoilé le message d’un maire forcé de retirer son parrainage suite à des « pressions » sur sa commune. Cependant, le cheminot de profession assure vouloir se battre pour être sur la ligne de départ.
À ce jour, le candidat de Révolution Permanente revendique plus de 250 promesses de parrainage et continue sa course aux signatures d’élus. Antonin, 25 ans, militant et doctorant en sociologie affirme que le candidat aura dans les jours qui viennent, « à priori, une centaine de signatures ».
La scission avec le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) de Philippe Poutou actée en juin 2021, lance le mouvement pour la première fois dans la course présidentielle. Petra Bernus, ex-NPA et actuellement porte-parole de Révolution Permanente Bordeaux, reproche à son ancien parti de ne pas respecter ses valeurs et parle d’une extrême-gauche qui « n’a pas été la hauteur ».
Comme elle, près de 300 militants disent avoir été « exclus » du NPA, qui nie vigoureusement. Certains affirment aujourd’hui se retrouver davantage dans le discours d’Anasse Kazib, à l’image de Juliette, 20 ans, étudiante en psychologie qui ajoute que « Philippe Poutou, lui, ne représente pas forcément la jeunesse ».
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