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8 mars : des centaines de personnes dans les rues de Bordeaux pour soutenir la « grève féministe »

Prise en charge des victimes de violences conjugales, égalité salariale, violences sexistes et sexuelles : environ 400 personnes se sont rassemblées à Bordeaux à l’occasion de la journée internationale pour les droits des femmes.

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8 mars : des centaines de personnes dans les rues de Bordeaux pour soutenir la « grève féministe »

« Nous sommes fortes, nous sommes fières, et féministes et radicales et en colère » : à Bordeaux, mardi 8 mars, la manifestation organisée par l’intersyndicale (CGT, FSU, Solidaires, FSE) et le Collectif bordelais pour le droit des femmes a réuni plus de 400 personnes.

Le cortège où figuraient plusieurs élus de la majorité municipale, s’est élancé de la place de la Comédie à 14h30, après quelques prises de paroles des organisatrices. Derrière des sola « Ne me libérez pas, je m’en charge » ou « Patriarca-virus, nous sommes l’antidote », la foule s’est ensuite dirigée vers le cours de Verdun puis le cours d’Albret, pour finir place de la Victoire, vers 17h.

À l’instar du mouvement national, un appel à la grève a été lancé. À 15h40, heure moyenne à partir de laquelle les femmes « travaillent gratuitement », les salariés ont été appelés à débrayer. Selon un récent rapport de l’INSEE, les femmes gagnent 22,3% de moins que leurs collègues masculins. Un écart qui s’explique par des postes hiérarchiques moins élevés occupés par les femmes et un recours au temps partiel plus important chez ces dernières.

La fin du cortège était mixte Photo : VB/Rue89 Bordeaux

« Loin d’être suffisant »

Les féministes n’ont pas manqué de fustiger le gouvernement, qui a fait de l’égalité entre les femmes et les hommes « la grande cause du quinquennat » :

« Honte à ce gouvernement qui ne propose toujours pas des délais et des moyens d’accès à l’IVG suffisant, nos luttes ont permis d’allonger le délai de 12 à 14 semaines mais c’est loin d’être suffisant. Le planning familial est toujours obligé d’accompagner des femmes en Espagne, c’est ça la réalité du quinquennat Macron. »

Avec 113 féminicides recensés en 2021, dont quatre en Gironde, les militantes ont rappelé la nécessité d’accorder des moyens conséquents à la prise en charge des femmes victimes de violences conjugales.

Rempart contre l’extrême-droite

Dans un contexte de période électorale, et à l’aune d’une montée des populismes en Europe, une membre du Collectif bordelais pour le droit des femmes a pris la parole au micro pour dénoncer l’extrême-droite, qui « sera toujours l’ennemi des femmes et de la société » et face à laquelle les féministes « lutteront toujours ensemble ».

Alors que la guerre en Ukraine dure depuis plus de dix jours, les manifestantes et manifestants présents ont tenu à afficher leur « solidarité au peuple ukrainien », mais aussi aux « féministes russes », celles qui « luttent contre un pouvoir misogyne et LGBT-phobe ». La manifestation pour les droits des femmes s’est poursuivie par une « rencontre féministe internationale » sur le campus de la Victoire, avec l’intervention de femmes afghanes, iraniennes et kurdes.


#droits des femmes

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