Une dégradation « temporaire » de la qualité de l’air liée à la lutte contre le gel dans les vignes

Une brume épaisse et une forte odeur de brûlé : ce mardi matin, le réveil a été nébuleux pour les Bordelais. Comme l’année passée, les bougies et braseros utilisés par les viticulteurs pour protéger les cultures du gel d’avril ont entraîné un épais brouillard sur Bordeaux et une dégradation de la qualité de l’air.

Phénomène temporaire

Contactée par Rue89 Bordeaux, l’Atmo Nouvelle-Aquitaine observe une plus forte concentration de particules en suspension (PM10) et de particules fines (PM2,5) depuis le week-end dernier, suite aux températures négatives. Julie Gault est responsable de la communication au sein de l’association :

« Ce type de pollution est assez particulier, car il ne dure qu’une petite partie de la journée. Il peut y avoir des concentrations dépassant certains seuils réglementaires pour quelques heures. Mais comme la moyenne journalière n’est pas dépassée, nous n’avons pas de pic de pollution. Nous n’informons la préfecture que lorsque cette moyenne journalière est dépassée. »

Un dépassement des valeurs réglementaires a tout de même été enregistré dans la station du Grand Parc, ce mardi matin. Selon ATMO, le brouillard de fumée devrait être dissipée d’ici la mi-journée avec le vent. L’arrivée de températures plus élevées et de la pluie, attendues demain, devrait aussi « lessiver » les particules.

« Air irrespirable »

Les Bordelais habitués à quelques foulées et exercices sportifs en extérieur n’ont pas apprécié l’atmosphère matinale et certains se sont plaint d’un « air irrespirable », parfois sans en connaître l’origine.

« Je suis sortie ce matin faire le tour des deux ponts et je suis rentrée avec un sacré mal de tête », commente une riveraine sur les réseaux sociaux.

Tandis que d’autres ont témoigné de quelques difficultés respiratoires.

Si aucune mesures restrictives n’a été enclenchée par la préfecture, l’Atmo conseille aux personnes, notamment asthmatiques ou souffrant de problèmes respiratoires, d’éviter le sport en extérieur et attendre la dissipation du brouillard pour aérer l’intérieur des habitations.

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