Quatre anciens cadres du cabinet du président de la Région, Alain Rousset ont été placés en garde-à-vue, lundi 2 mai, dans le cadre d’une enquête pour détournements de fonds publics, dans les locaux de la police judiciaire de Bordeaux. Quatre autres ont été entendus, également en garde-à-vue, ce mercredi. Ces faits ont été révélés par le journal Sud Ouest, selon lequel Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine n’aurait pas encore été auditionné.
Ces garde-à-vue interviennent un an après la perquisition des locaux du Conseil régional, menée par les enquêteurs du Parquet national financier. En mars 2021, l‘hebdomadaire Marianne révélait que David Angevin, ancien collaborateur du cabinet du président, avait déposé une plainte contre X pour détournements de fonds publics. D’après ce dernier, des moyens de la Région, matériels et humains, auraient été mis à profit pendant la campagne des élections régionales de 2015, remportée par Alain Rousset.
Patrick Volpilhac, actuel directeur général de l’Agence pour le Livre et le Cinéma en Nouvelle-Aquitaine (ALCA) et ancien directeur de cabinet, Pierre Cuvelier, ancien chef de cabinet et Julien Martret, responsable de la communication, ont d’abord été interrogés. Ils ont été suivis ce mercredi par Émilie Coutanceau, directrice de campagne d’Alain Rousset, Sébastien Aufort, ancien conseiller technique et actuel directeur de la Maison Nouvelle-Aquitaine à Paris, Raphaël Dupin, ex-conseiller technique et Rachid Belhadj, directeur de la communication.
Aucun commentaire de la Région
Dans un communiqué publié ce mercredi, la Région Nouvelle-Aquitaine précise que « aucun commentaire ne sera fait » sur l’enquête en cours.
« Plusieurs personnes appartenant au Cabinet du président de Région en 2015 ont été entendues et le seront dans les prochains jours à l’hôtel de police à Bordeaux », a simplement confirmé la collectivité. Enfin, la Région assure que « les personnes concernées mettent tout en œuvre pour faciliter le travail des enquêteurs, en toute transparence ».
Contacté par Rue89 Bordeaux, le parquet de Nanterre, aujourd’hui en charge de l’affaire, confirme qu’une enquête préliminaire est en cours mais ne souhaite pas communiquer davantage. Il lui reviendra dans les prochains jours de décider d’ouvrir une information judiciaire, qui pourrait entraîner des mises en examen.
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