L’association Agir pour l’environnement a réalisé le classement ParlemenTerre à partir de 17 votes dans l’hémicycle durant le mandat. Alors que la majorité présidentielle assure que la Nupes n’a pas le monopole de l’écologie, comment ses représentants y apparaissent-ils ?
602° (sur 655), Bérangère Couillard et Christelle Dubos sont les moins bien classées des 10 députés girondins. Elle a été absente lors de 12 des 17 scrutins, notamment le débat sur l’interdiction du glyphosate.
La députée de la 6e circo de Gironde a voté contre cinq mesures, toutes présentées par l’opposition dans l’hémicycle : la suppression de l’avantage fiscal pour le kérosène des avions des lignes intérieures, le maintien des petites lignes ferroviaires, l’amélioration des services de train de nuit à l’échelle nationale et européenne, la gratuité des services publics de transport en commun en cas de pollution et le moratoire sur la création de surfaces commerciales en cas d’ artificialisation des sols.
Si la députée de l’Entre-Deux-Mers était ministre lors du vote sur 5 des textes analysés, elle a voté contre cinq dispositifs, dont l’interdiction d’épandage des produits phytosanitaires à proximité des habitations.
Son remplaçant à l’Assemblée et candidat dans la 12e circonscription, Pascal Lavergne, n’a quant à lui n’eut à se prononcer que sur 5 mesures. Absent de quatre scrutins, il a voté contre la suppression de l’avantage fiscal pour l’importation d’huile de palme, et se retrouve 304e.
Nombreuses absences
C’est aussi le classement de Sophie Mette et Dominique David (non candidate à sa réélection). Motif : elles ont été absentes lors de tous les votes, sauf celui sur la loi réautorisant l’utilisation des insecticides néonicotinoïdes, qu’elles ont approuvé.
304° elle aussi, Véronique Hammerer s’est abstenue sur ce texte, mais a voté contre l’interdiction des perturbateurs endocriniens dans les cantines scolaires. Benoît Simian occupe la même place, lui qui s’est opposé au maintien des petites lignes ferroviaires et à l’interdiction des vols intérieurs en cas d’alternative ferroviaire de moins de 4h, une mesure de la Convention citoyenne pour le climat. Il a en revanche dénoncé le retour des néonicotinoïdes.
163°, Eric Poulliat et Catherine Fabre ont eux été absents ou se sont abstenus sur ces 17 textes, et Florent Boudié a été absent lors de tous ces scrutins.
69°, Sophie Panonacle est la mieux classée des députés sortants de la majorité. Elle a été absente de tous les scrutins, sauf celui sur la réautorisation des néonicotinoïdes, à laquelle elle s’est opposée. Alain David (PS) est dans le même cas de figure.
Ce sont les députés de l’opposition de gauche à l’Assemblée nationale qui s’illustrent dans ce classement, dont la tête est occupée ex æquo par Delphine Batho, députée (Génération écologie) des Deux-Sèvres, et Mathilde Panot (France insoumise), toutes deux candidates à leur réélection.
Loïc Prud’homme, député insoumis de Gironde et candidat à sa réélection, est 10e, malgré une absence à 11 scrutins. Il a pour le reste voté pour 5 textes, dont la taxe sur les engrais azotés et l’instauration d’un menu végétarien quotidien dans les cantines, et contre la réautorisation des insecticides « tueurs d’abeille ».
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