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Les Girondins définitivement relégués en National 1, une « catastrophe » pour le club… et Bordeaux Métropole

La commission d’appel de Direction nationale du contrôle de gestion (DNGC) de la Fédération française de football (FFF) a confirmé ce mardi 2 juillet la rétrogradation des Girondins de Bordeaux en National 1. Désormais, la menace d’un dépôt de bilan pèse sur le club.

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Les Girondins définitivement relégués en National 1, une « catastrophe » pour le club… et Bordeaux Métropole

En raison de grosses difficultés financières et acculé par une dette de 52 millions d’euros, le club présidé par Gérard Lopez est officiellement relégué en National 1, la Troisième Division. Les Girondins ont vu leur appel rejeté, ce mardi, par la DNGC, gendarme financier du foot. Le 14 juin dernier, la DNCG avait prononcé cette rétrogadation. Au lendemain d’une relégation sportive en Ligue 2, le club n’a manifestement pu présenter des garanties financières pour maintenir sa place en deuxième division.

Quels recours possible ?

Cette rétrogradation administrative peut conduire au dépôt de bilan du club ainsi qu’à sa liquidation judiciaire. Un recours auprès du Tribunal administratif est encore possible pour suspendre la décision de la DNGC. Un autre recours est envisageable auprès du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

Dans un communiqué publié au soir de la décision, le FC Girondins de Bordeaux exprime son « incompréhension face à cette décision ». Le club « dispose des moyens financiers pour participer au championnat de L2 » grâce à un accord entre le club et son actionnariat assurant une recapitalisation du club et une restructuration de sa dette, estimée à 40 millions d’euros.

Contre cette décision qui « met en péril la survie du club », ce dernier annonce « exercer un recours » :

https://twitter.com/girondins/status/1544376004977754119

« Tristesse »

La mairie de Bordeaux et la Métropole, qui avait rééchelonné les loyers des Girondins pour le stade Matmut Atlantique, ont, dans un même communiqué, exprimé leur « tristesse et leur amertume » :

« Cette annonce est un véritable choc pour tous les supporters de ce club appartenant au patrimoine sportif girondin et véritable monument du sport français. C’est une catastrophe pour les équipes professionnelles, masculine et féminine, le centre de formation et surtout l’ensemble des salariés. Il n’est pas concevable de s’en tenir à cette décision au regard des conséquences dramatiques pour le club et le territoire. »

Rappelant que « le tribunal de commerce de Bordeaux avait validé récemment les garanties négociées entre le club et ses créanciers ». Pierre Hurmic et Alain Anziani en appellent à Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, afin que pour « le CNOSF puisse se prononcer dans un délai compatible avec la reprise de la saison de la Ligue 2, sur la portée des garanties apportées par les Girondins de Bordeaux auprès de la DNCG ».

Effet domino

Le groupe Renouveau Bordeaux Métropole demande, lui, une « réunion d’urgence » pour « travailler sans attendre à l’identification des conditions de redressement du club » avec « toutes les parties prenantes du club et les élus de la métropole ».

Le spectre d’un dépôt de bilan des Girondins de Bordeaux revient en force, ce qui aurait des conséquences en chaîne notamment sur les finances de Bordeaux Métropole.

La collectivité, propriétaire du Matmut Atlantique, ne percevrait plus les loyers du FCGB – 5 millions d’euros par an – et devrait probablement, faute de club résident, renégocier le contrat de partenariat public privé (PPP) signé avec SBA, le consortium Vinci-Fayat qui a construit et exploite le stade. En jeu : la redevance nette de 6,4 millions d’euros versée à SBA, dont la facture pourrait grimper fortement du fait de l’effondrement des recettes commerciales du stade.


#Bordeaux métropole

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